Jean-François Carenco de passage à Saint-Laurent du Maroni
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POLITIQUE

Jean-François Carenco de passage à Saint-Laurent du Maroni

Samuel ZRALOS
Jean-François Carenco au camp de la transportation de Saint-Laurent du Maroni, au côté de Sophie Charles.
Jean-François Carenco au camp de la transportation de Saint-Laurent du Maroni, au côté de Sophie Charles.

Le ministre des outre-mer a visité ce matin le camp de la transportation et le RSMA de Saint-Jean, avant d'assister aux 20 ans du port de l'ouest. L'occasion pour les élus de souligner la réalité des besoins du territoire.

Bref cours d'histoire ce matin pour Jean-François Carenco, au bagne de Saint-Laurent du Maroni. Après une visite appréciative de la case Microfolies, le ministre des outre-mer y a assisté à une présentation de l'histoire du camp de la Transportation, avant d'y contempler les anciennes cellules et les restes de la guillotine.

La municipalité entendait ainsi rappeler la préparation de la candidature des lieux au patrimoine mondial de l'Unesco, dossier dans lequel le soutien de l'Etat est attendu. Mais aussi la nécessité de renforcer le partenariat du camp avec l'Etat, pour en poursuivre la transformation et assurer l'entretien. « La mairie, l'Etat et les élus ont décidé d'en faire un pôle culturel plus fort », a rappelé le visiteur à France-Guyane. « Sur les bâtiments il y a encore du travail », a-t-il reconnu, annonçant son intention de « faire un contrat de plan » pour corriger ces manques.

 

 

Une visite ministérielle, c'est « un travail de lobbying politique, travail qu'on fait à chaque fois. Ça ne règle pas tous les problèmes mais permet ensuite de le solliciter directement », confie David Jurie, directeur général des services.

« Il a pris la mesure de l'ouest de la Guyane »

Après un détour par Saint-Jean et le centre de formation du RSMA, Jean-François Carenco a terminé sa matinée dans l'ouest par la cérémonie des 20 ans du port de l'ouest et l'inauguration d'une statue en métal recyclé d'Edson Ferreira de Moraes et Firmin Sanou. En présence de Sophie Charles toujours, mais aussi de Davy Rimane et Gabriel Serville, le ministre tutélaire de la Guyane est revenu sur le rôle « d'accompagnement » de l'Etat et reconnu la nécessité « d'aller un peu vite » pour combler le « manque, parfois, d'infrastructures de base » à même d'aider les guyanais. Il a aussi affirmé qu'il y aurait « moyen de concilier la nécessité absolue du développement et la protection plus que nécessaire de la conservation de la nature ».

 

« Ce qui est important c'est qu'il a pris la mesure de l'ouest de la Guyane » détaille la maire de Saint-Laurent à France Guyane. Une connaissance directe importante, « parce que parfois à Paris l'image en est faussée ». Sophie Charles se satisfait d'avoir pu, avec les élus de la CCOG et de lz ville, échanger avec le ministre sur « le foncier, la sécurité, le développement, l'aménagement, l'immigration et l'inflation ». Un rappel de réalités quotidiennes pour les habitants, mais qui peuvent apparaître floues depuis l'hexagone.

 

Davy Rimane, lui, retient « que le ministre a dit que c'était à nous de faire ce qu'on voulait » et du « positif » sur la question du fleuve « qu'il faut rendre navigable administrativement » et sur le statut des piroguiers. Le député regrette en revanche que « sur le financement rien n'est clair, rien n'est assuré sur le territoire » et que Jean-François Carenco se soit montré « très timoré » sur la fameuse route du fleuve. Nul doute que les discussions continueront à Paris.