Black-out au Larivot ?
DOSSIER

Black-out au Larivot ?

Iris JOUSSEN & Samuel REFFE
Notre dossier spécial pour comprendre tous les enjeux qui divisent les partisans et opposants au projet.
Notre dossier spécial pour comprendre tous les enjeux qui divisent les partisans et opposants au projet.

Le 27 juillet dernier, en suspendant les travaux de la centrale du Larivot, le tribunal administratif a rebattu les cartes sur le devenir énergétique de la Guyane. Présent à l’audience, France-Guyane revient sur les enjeux qui divisent afin que chacun ait toutes les cartes en main.

 Deux visions antagonistes s’affrontent à nouveau aujourd’hui et viennent perturber la tranquillité aoûtienne des Guyanais. D’un côté ceux en faveur de la nouvelle centrale du Larivot d’une puissance de 120 mégawatts développée par EDF-Pei (production électrique insulaire) pour un coût de 500 millions d’euros. De l’autre, des ONG et des collectifs de citoyens refusant de voir une centrale et un oléoduc de 14 km faire partie de leur paysage. Alors qu’EDF entamait largement les travaux de déboisement et de terrassement, les ONG Guyane Nature Environnement (GNE) et France Guyane Environnement multipliaient les recours judiciaires dont celui en référé pour suspendre les travaux.

Et contre toute attente, le tribunal administratif a retenu dans sa décision du 27 juillet, « un doute sérieux quant à la légalité » de l’autorisation environnementale de la future centrale. Deux éléments ont fait pencher la balance : son fonctionnement au fioul léger, en désaccord avec les engagements français de baisse des émissions carbone, et son emplacement, qui pourrait enfreindre la loi du Littoral. L’arrêté préfectoral du 22 octobre 2020 autorisant la mise en exploitation de la centrale est donc temporairement suspendu jusqu’à ce que la justice statue sur le fond.

La centrale de Degrad-des-Cannes doit en principe cesser de fonctionner en 2023 -

Cette décision met subitement en suspens le devenir de la centrale....