Dans un palais aux mille misères
En une journée au palais de justice, France-Guyane a pu se rendre compte de ce que signifie une « justice délabrée » selon le mot de la première présidente de la Cour d’appel Marie-Laure Piazza : dossier manquant, mail perdu, droit de la défense malmené... et beaucoup de transpiration du côté des professionnels du droit qui courent pour combler les manques dans des sessions interminables.
L’audience est prévue en salle d’audience 1, elle doit débuter à 14 h. Trois greffière courent d’une salle à l’autre.. Un problème technique inconnu inquiète. On patiente sur le banc avec un avocat et la traductrice. Le père d’un prévenu tente d’évacuer son stress et s’immisce dans la discussion.
La session de CI migre vers la salle d’audience 2. A peine le temps de s’asseoir, puis de se relever à l’entrée de la présidente, que celle-ci demande de retourner en salle d’audience 1 car la climatisation ne fonctionne pas. La CI prend place dans une salle tout juste rafraîchie, à l’odeur de peinture bien présente.
Les prévenus incarcérés passent en priorité afin de libérer au plus vite les escortes de gendarmerie.
Le premier...