Crises des collèges: la CTG va se déplacer à Saint-Laurent

Gabriel Serville va rencontrer personnels de l'éducation et partenaires en fin de semaine prochaine à Saint-Laurent du Maroni, deux semaines après l'incendie d'un bâtiment du collège Arsène Bouyer d'Angoma.
« Je veux rencontrer tous les acteurs possibles pour faire un état des lieux jeudi et une assemblée plénière vendredi », confirme le président de la CTG à France-Guyane. Conscient des besoins tant à « très court terme » que « dans la durée », Gabriel Serville affirme vouloir « améliorer le cadre de vie » à l'ouest, pour éviter une reproduction sur « des mois ou des années » des problèmes actuels. « Il faudrait qu'on soit capables d'aller à la racine, de prendre le problème à la base », poursuit l'élu, qui réfute toute « solution miracle ».
Il reconnaît que la CTG a sa part de responsabilité et va « discuter des besoins » en terme d'éducation, mais aussi d'accès à l'emploi et à un logement décent, mais met en garde : « On va pas me demander de faire en huit mois ce qui n'a pas été fait en dix ans ».
Des déclarations qui ne ramolissent pas la « colère très importante » qui gronde au sein de l'éducation nationale, confie Sarah Cosson, enseignante syndiquée au collège Arsène Bouyer d'Angoma (dit collège V). Les enseignants attendent avec impatience la visite de la CTG et n'entendent pas annuler l'appel à la grève pour lundi sur la foi des seules annonces actuelles. D'autant moins que, selon un proche du dossier, si des expertises ont été réalisées, aucune mesure concrète à moyen ou long terme n'a été annoncée lors de la visioconférence de ce midi.
Les travaux avancent malgré tout au collège, avec l'arrivée d'un nouveau bungalow pour remplacer celui détruit par les flammes. L'installation de ce bâtiment en principe provisoire est en cours.
Pendant ce temps, l'enquête sur l'incendie de la vie scolaire du collège V se poursuit et, selon nos informations, six jeunes âgés de 13 à 15 sont actuellement interrogés par les gendarmes. Leur garde à vue pourrait se prolonger jusqu'à demain dans la journée.