Condoléances, souvenirs et colère

Que dire lorsque qu’il n’existe aucun mot qui sache dire ? Une feuille blanche pour condoléances ? Se boucher les oreilles pour ne pas entendre son rire ponctuant un commentaire facétieux… non au contraire, laisser revenir ce rire, écouter ses rodomontades, ses vantardises sur Sinnamary, mes moqueries en riposte, Awa, wonm Sinnamary pa bon, et puis, avec la même ardeur, avec passion, le front soucieux, reprendre nos discussions sur l’avenir de ce pays si plein de promesses, sur les capacités de sa jeunesse, sur tous ces possibles, ce pays si chargé d’atouts mais tellement englué…
Patrice, camarade, de toute la beauté de ce mot, dont Jean Ferrat chantait qu’il marie cerise et grenade. Camarade, nos espoirs partagés, nos combats livrés, nos déceptions surmontées, camarade, cher Patrice, tes fidélités aux idées généreuses qui nous animent et nous font tenir malgré les revers successifs, camarade, ami, cher ami… Il te restait tant à faire, et tant d’amour à donner à ton épouse et à tes enfants dont tu parlais avec si grande fierté.
A kouto rounso ki savé sa ki an tchô yanm

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a reçu ce jour place Beauvau des parlementaires guyanais, suite au décès de Patrice Clet, ancien conseiller général de Sinnamary et secrétaire général adjoint du parti Walwari. Il les a assurés de son soutien dans cette épreuve douloureuse et a souhaité que l’enquête ouverte par le procureur de la République...