La CACL répond aux inquiétudes de Dilo Guyane

Après les critiques et inquiétudes, émises par les dirigeants de Dilo Guyane, dans notre article de ce matin et au micro de Radio Peyi dans le Grand forum, la CACL répond, dans une note technique, aux questions soulevées par l'industriel guyanais. Verbatim.
L'entreprise Dilo Guyane craint un risque majeur de pollution de ses eaux de forage par la future installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) B 4-3, de la CACL (Communauté d'agglomération du Centre Littoral). Cette note vise à lever tout doute sur le sujet et permet une communication éclairée sur le projet. [La section B 4-3 est située à Quesnel-Ouest dans une zone forestière mitoyenne d'une zone agricole, NDLR].
1/ Sur l'implantation du projet par rapport à DILO
Le site B4-3 est situé à 4,5 km des Forages de l'usine Dilo Guyane et en tout état de cause très éloigné du périmètre de protection rapproché (4,164 km) qui s'impose à tout captage d'eau de boisson ; Dilo, indique écrire à la CACL depuis 2015-2016. C'est vrai, mais les courriers ont toujours porté sur une parcelle qui était celle de Risquetout, située à moins de 2 km, qui n'a jamais été celle retenue par la CACL. Le positionnement sur une autre parcelle plus éloignée (B4-3) montre bien que la demande de DILO avait été entendue.

Encore actuellement, DILO, au travers de son courrier, indique que la parcelle est à 2 km de ses forages, ce qui est faux. La distance est de 4,5 Km entre le point de captage de l'usine et la parcelle B4-3 de l'ISDND.
2/ Le contexte hydrogéologique du site
Il est rappelé et c'est important que le site B 4-3 a été sélectionné en suivant les préconisations du guide normé pour les caractérisations géologiques, hydrogéologiques et géotechniques, ainsi que les guides BRGM sur l'hydrogéologie des secteurs. L'une des principales raisons de ce choix est la présence de ce profil géologique très favorable, conforme aux attentes de la règlementation.
3/ La qualité des eaux souterraines au droit du site
En cas de pollution accidentelle, cette pollution ne pourra pas atteindre les eaux profondes du fait que les deux nappes, au droit de l'ISDND, qui se superposent, ne communiquent pas entre elles.
4/ Présentation succincte des mesures de sécurité actives et passives de protection des masses d'eaux souterraine et de surface
Les systèmes de collecte et de traitement des lixiviats (jus produits par la décomposition des déchets) sont conformes à la réglementation en vigueur.
5/ Les systèmes de surveillance de pollution autour du site
Les systèmes de surveillance des eaux souterraines sont conformes à la réglementation en vigueur
6/ Les interactions entre les eaux souterraines présentes au droit du site et le forage de DILO
On démontre en conséquence qu'il n'y a donc aucun lien entre les eaux souterraines de la future ISDND et les eaux exploitées par le captage d'eau DILO.

Conclusion :
Tous les risques de pollution ont été pris en compte dans la conception du projet B 4-3. Il résulte de cette conception que les risques de pollution sont très fortement réduits pour les parcelles en aval (marais de Macouria) et sans aucune incidence pour le forage DILO, (celui-ci n'étant pas en aval du projet et pas sur le même bassin versant).
L'absence d'impact, ici affirmé, est basé sur des investigations complètes qui se basent sur des données scientifiques et techniques réalisées au cours des 5 dernières années.