Chiffres à l’appui : le Maroni, l’autre Montagne d’Or
CHEZ NOS VOISINS

Chiffres à l’appui : le Maroni, l’autre Montagne d’Or

Éric GERNEZ, à Paramaribo

La pression des lobbies fait cycliquement chuter des projets miniers bien encadrés. Sous nos yeux, se déroule pourtant un écocide qu’on ne veut voir. Les chiffres qui vont déranger.

Plongée dans un Far-East amazonien

La scène se déroule dans l’un de ces endroits qui, du Para au Pacifique, zèbrent la forêt d’Amazonie de ces entailles couleur de terre qu’on observe si bien d’avion. Au niveau du sol, ces cicatrices de la forêt font échos à celle de la chair, on découvre des endroits laborieux, où gagner sa vie est usant, demande volonté, astuce et endurance. Un monde dur, loin des lois de la ville, où la parole donnée à une valeur. Il était utile de planter ce décor.
Un peu de technique

Pour produire de l’or, il faut trouver un endroit où l’on considère, en général, que cinq grammes d’or au mètre cube de terre sont un minimum pour atteindre le seuil de rentabilité de l’activité. Parmi les différentes techniques d’extractions, celle qui est utilisée dans la majorité des cas se compose de pelles hydrauliques, de pompes puissantes, de moteurs pour faire tourner les concasseurs et les tables de criblage. Pour l’ensemble du camp, il faudra aussi produire de l’électricité. Tous ces équipements sont propulsés par...