La lutte contre les violences sexuelles sur mineurs passe par un clip

Le clip publié par le gouvernement ce mardi s'inscrit dans un plan d’envergure : rompre avec le silence enveloppant les faits de violence sexuelle perpétrés sur les mineurs.
La nouvelle campagne nationale de lutte contre les violences sexuelles faites aux mineurs, établie sous l’autorité de la secrétaire d’état chargée de l’enfance, Charlotte Caubel, présente une glaçante vérité : « Toutes les 3 minutes, un enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle ».
Au travers d’un clip de 30 secondes, une jeune fille victime d’abus sexuels explique avec ses mots la situation qu’elle vit : le retour de son agresseur, qu’on suppose membre de sa famille, qu’elle ne peut fuir, et qui « veut faire des trucs de grand avec elle », sans qu’elle puisse le révéler, car « c’est un secret ».
Ces violences, discrètes, sont pourtant très répandues. En 2015, un rapport de l’enquête nationale Virage estimait que 9% des français ont été victimes d’actes sexuels violents au cours de leur enfance. Ce pourcentage représente près de 6 millions de personnes à l’époque de l’enquête.
En parallèle à cette campagne, la CIIVISE, commission chargée d’étudier l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, propose aux victimes de témoigner. Que ce soit par téléphone ou sur la base d’un formulaire internet anonyme, la commission se propose comme intermédiaire auprès des autorités judiciaires, et cherche à établir une liste de recommandations en vue mieux prévenir les violences sexuelles, mieux protéger les enfants victimes, et lutter contre l’impunité des agresseurs.