Lecornu et le monde économique dressent le bilan du plan de relance local
ECONOMIE

Lecornu et le monde économique dressent le bilan du plan de relance local

S.R.

 Le ministre des Outre-mer était aussi très attendu sur le volet économique. Ce samedi, Sébastien Lecornu a rencontré, accompagné du préfet de Guyane, les forces vives de l’économie péyi. Les grandes lignes du plan de relance local ont été rappelées, et le ministre a annoncé que les mesures d’accompagnement vont de pair avec celles de freinage.

Le ministre des Outre-mer a eu l'occasion de rencontrer les forces vives de l'économie péyi à Family Plaza. © S.R.

Le ministre aux côtés des représentants du GEPOG. © S.R.

Marie-Anne Clair, directrice du CSG. © S.R.

En visite en Guyane, Sébastien Lecornu était également accompagné du préfet de Guyane, ici aux côtés du directeur d'"Equip'emploi". © S.R.

L'équipe de Solikaz. © S.R.

 Une étape importante pour la visite de Sébastien Lecornu en Guyane. Ce samedi, dès 15h30, le centre commercial Family Plaza était aux couleurs de « France Relance », plan du gouvernement à 100 milliards d’euros pour accélérer la transition écologique et relancer l’économie paralysée par la crise sanitaire. La réunion de ce jour, au cours de laquelle le ministre a eu l’occasion de rencontrer les différents bénéficiaires du plan de relance présents dans des stands, était aussi suivie de près par les représentants des chambres consulaires Carine Sinaï-Bossou et Roberto Osseux, ainsi que Rodolphe Sauvonnet, directeur régional des finances publiques de Guyane.
Ce qu’il faut retenir :
Les aides de l’Etat au territoire guyanais « côtoient désormais le demi-milliard d’euros » a rappelé le ministre au cours d’un point presse. Source d’inquiétude, leur prolongement dans une période trouble sanitairement parlant a aussi été évoqué : « Dès lors que le virus continue de circuler et qu’il y a des mesures de freinage, il y aura toujours des mesures d’accompagnement. » a poursuivi Sébastien Lecornu.

En Guyane, 305 projets lauréats ont été retenus aux différents guichets (appels à manifestation d’intérêt, appels à projet au bénéfice de l’économie sociale et solidaire, lignes de crédits budgétaires), totalisant à ce stade un montant prévisionnel d’environ 114 millions d’euros de crédits du « Plan Relance ».

Les prêts garantis par l’Etat ont été un outil majeur de compensation pour l’économie Guyanaise durant la crise sanitaire. Au total, près de 1194 entreprises du territoire en ont bénéficié, pour un montant global versé de 194 millions d’euros. Et si « d’autres mécanismes d’aides viendront en supplément » comme annoncé par le ministre, « il faut aussi que les collectivités prennent leur part » a-t-il poursuivi. « Il y a d’énormes capacités en Guyane » a reconnu Sébastien Lecornu, avant de rappeler qu’il soutenait le projet de Centrale au Larivot, au point mort depuis fin-juillet sur une décision de justice du tribunal administratif.

En visite en Guyane, Sébastien Lecornu était également accompagné du préfet de Guyane, ici aux côtés du directeur d'"Equip'emploi". • S.R.

Sur le volet formation, le ministre et la délégation d’élus et de représentants des chambres consulaires ont pu rencontrer la Mission locale de Guyane et « Equip’emploi ». « Dans le cadre du plan de relance on a essentiellement œuvré sur la garantie jeune qui est l’accompagnement long des jeunes avec une allocation de 497 euros. » nous explique Jean-Raymond Passa, directeur de la Mission Locale de Guyane. L’objectif initialement porté par l’acteur majeur dans l’insertion des moins de 25 ans était d’accompagner 750 jeunes. « On est à 1451 aujourd’hui grâce au plan de relance. » félicite le directeur.

Face à la concurrence grandissante de Space X -soulignée par le ministre- le centre spatial Guyanais a également décliné à France-Guyane les deux axes du plan de relance pour le centre de recherches spatial, qui est aussi une base de lancement employant près de 4000 personnes.
Marie-Anne Clair, directrice du CSG

Marie-Anne Clair, directrice du CSG. • S.R.


D’abord les applications du spatial puisque la Guyane, aidée par le CNES, a répondu à l’appel d’offres « Space Tour 2021 » qui fait partie du volet C du plan de relance spatial. Le deuxième axe est dans le cadre du plan de relance du Ministère français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Nous avons décroché un contrat pour un projet de centrale photovoltaïque, qui va nous aider à rendre notre énergie plus verte. Il faut savoir que le centre spatial Guyanais c’est à peu près 13% de la consommation de l’énergie en Guyane. Notre objectif est d’avoir 90% d’énergie propre en 2025.

On va avoir deux centrales photovoltaïques sur des endroits anthropisés dans l’enceinte du CSG. On évite de construire sur la savane vierge. L’objectif est de permettre à la Guyane de s’ouvrir sur ces nouveaux métiers que sont ceux des applications du spatial. Il y a des gens qui, avec ces données, sont capables de développer des applicatons très sociétales et ludiques.
L’épicerie solidaire « Ti Degra » comptait également parmi les exposants. Au total « un peu plus de 100 000 euros versés dans la cadre du plan de relance ont permis à l’activité de continuer » comme rappelé par la directrice Heinricka Innocent, qui faisait part de la continuité de l’activité de l’épicerie pendant la crise sanitaire : « dans le cadre de notre activité et surtout pendant la période du Covid-19 nous avons préparé des paniers solidaires sur l’ensemble du territoire des communautés de commune de l’agglo et sur l’Ouest de la Guyane. »

L'équipe de Solikaz. • S.R.

Objectif stratégique du plan de relance représentant près de 30 milliards d’euros à l’échelle nationale, le volet de la transition écologique présentait également ses déclinaisons guyanaises. En bout de file, « Solikaz », société d’ingénierie écologique qui développe des procédés pour la restauration des sites dégradés, faisait par d’une aide non négligeable de l’Etat. « Le plan de relance nous a permis de financer l’achat de matériels, induisant un passage de la phase "laboratoire" à la phase "productions industriels" pour notre entreprise. » énonçait Elodie Brunstein, dirigeante. Et d’ajouter : « on travaille aujourd’hui avec différents secteurs d’activité en Guyane, notamment l’activité minière mais aussi le domaine agricole. »

Demain, au cours d’un déplacement à Maripasoula, le ministre des Outre-mer, prendra la parole sur une thématique prépondérante : la lutte contre l’orpaillage illégal. « L’or du territoire appartient aux Guyanais et Guyanaise, ainsi qu’à l’Etat » assurait-il au cours du point presse du jour, rappelant que l’encadrement de la filière aurifère comptait parmi les priorités du gouvernement.

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