Le service public impacté par le trafic de cocaïne

Employés de l'aéroport, de centres hospitaliers, élus, agents communaux, propriétaires de restaurant et même policiers : de nombreuses affaires ces derniers mois illustrent à quel point la société guyanaise, toutes classes confondues, baigne dans le trafic de cocaïne.
Pour les trafiquants, tous les moyens sont bons pour arrondir les fins de mois et faciliter d'une manière ou d'une autre le passage de la drogue vers l'Europe. Ces derniers mois, de nombreuses affaires liées au trafic de cocaïne entre la Guyane et l'Hexagone ont illustré à quel point la société guyanaise est impliquée dans le transport de stupéfiants. Toutes les classes sociales sont touchées.
L'aéroport international Félix-Éboué est particulièrement impacté par ce fléau. Pas seulement parce qu'elle est la porte d'entrée, et de sortie des passeurs de cocaïne, mais aussi parce que des employés du seul aéroport de Guyane facilitent ce trafic. Dernier exemple en date, ce 19 mai 2023, deux hommes qui travaillaient pour une entreprise en charge de l'acheminement des passagers à mobilité réduite, ont été condamnés à 30 mois d'emprisonnement ferme. Marvin Dos Santos, 28 ans, et Nicolas Govindin, 26 ans, profitaient tous deux de leurs fonctions à l'aéroport pour cacher de la cocaïne destinée à être donnée à des mules. Le second, qui a facilité l'embauche du premier, a avoué avoir touché 200 euros...