Éric Koury, PDG du groupe Caire : « Je n'ai pas vocation à rester »

Après la grève du personnel d'Air Antilles et Air Guyane, puis la mise en liquidation de la société mère des deux compagnies, Éric Koury revient sur la situation de l'entreprise. Au vu des revendications des syndicats, le dirigeant se dit « sceptique sur la rentabilité de demain » du transporteur régional, qui cherche un repreneur.
Quelle est votre réaction à la décision du tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre de placer la société Caire en liquidation judiciaire?
Cette décision, c'est moi qui l'ai demandée, et le tribunal a suivi ma demande. Mais le vrai débat, c'est de savoir comment on en est arrivé là. J'étais actionnaire de cette société, j'ai pris les rênes et j'ai été nommé PDG en 2021, en pleine crise du covid, avec l'objectif de donner les moyens à Caire - Air Antilles et Air Guyane - de traverser cette crise. Puis, on arrive au deuxième semestre 2022, la crise est derrière nous. Malheureusement, pour faire face à cette crise, la compagnie avait dû s'endetter. Donc nous avons entrepris une phase de restructuration pour pouvoir garantir la pérennité de cette entreprise. Tout cela était enclenché, et nous étions dans un processus où nous allions vraisemblablement valider ce plan de restructuration en septembre ou octobre 2023. Malheureusement, nous avons des pilotes qui se croient plus gestionnaires que quiconque, qui ont considéré que tout cela, c'était du...