Après Harpie, sur terre, les armateurs de
pêche réclament le lancement d'une nouvelle superproduction de
l'État. Non plus forestière, mais maritime. Une opération à
laquelle ils ont d'ores et déjà attribué un petit nom : Bibiqua
(nom d'un faucon pêcheur). L'objectif : mettre un terme aux actes
de piraterie ainsi qu'à la concurrence aussi déloyale qu'illégale
qui sévit dans les eaux guyanaises. Hier matin, une dizaine de
chefs d'entreprise ont exprimé leur mécontentement devant le siège
des Affaires maritimes, rue Mentel à Cayenne. Gentiment. Mais comme
le souligne Jocelyn Médaille, président du Comité régional des
pêches, il ne s'agissait que d'un « coup de semonce » .
Faits d'armes en mer
Le point de départ du mouvement de grogne
des marins-pêcheurs est un acte de piraterie commis dans la nuit de
vendredi à samedi à l'embouchure de l'Approuague (voir encadré).
Des prises d'assaut par des hommes en armes qui se soldent par le
vol des moteurs, du carburant, des documents, parfois même de la
nourriture mais jamais du matériel de pêche.
« Ça prouve que ce n'est...