« Il n'y aura jamais la paix » , lance
Delfina Wazorna. Après des années d'errance depuis qu'en 2004 sa
maison a été entourée d'explosifs, cette Emberá de 54 ans a fini
par trouver refuge dans un foyer d'accueil de Bogotá. « Un ami m'a
dit : Allez-vous en dès aujourd'hui parce que s'ils arrivent,
ici il ne restera rien » , ajoute son mari, Abraham
Nembaregamas, 55 ans.
« Qui sait ? Qui sait ? » , se limite-t-il
à répondre quand on lui demande son avis sur les négociations de
paix menées depuis 2012 entre le gouvernement et la guérilla des
Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes).
« Ce sont des mensonges. Ces gens ne
pardonnent...