« Le maintien du droit du sol à Mayotte et
en Guyane est en train de devenir une bombe pour la République sous
le poids de l'immigration illégale. » Le propos est signé Hervé
Morin, ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy. Il
prolonge la pensée du chef de file de l'UMP, Jean-François Copé,
qui souhaite durcir la loi qui permet d'acquérir la nationalité
française. Deux déclarations vivement critiquées, à gauche comme à
droite. En Guyane, les réactions des parlementaires
divergent.
Le sénateur maire de Kourou, Jean-Etienne
Antoinette, estime qu'Hervé Morin « se trompe d'analyse sur la
question migratoire » . Il précise : « L'enjeu en Guyane n'est pas
la nationalité. Quand il parle de remettre en cause le droit du
sol, j'entends qu'il veut introduire le droit du sang. Mais il ne
va pas au bout de sa pensée. J'entends aussi la course folle de
l'UMP derrière les idées du Front national... »
La députée Chantal Berthelot rappelle que «
le droit du sol est un droit républicain soumis à un règlement
strict » . Elle souligne que « la priorité en Guyane serait plutôt
de mieux informer les jeunes qui peuvent réclamer la nationalité
afin qu'ils ne se retrouvent pas sans papier. » Son homologue
Gabriel Serville considère que cette question « est dangereuse » et
«...