LiveSandra Trochimara attend la mise à l'abri des migrants de la cathédrale de Cayenne

Depuis 9h30 ce mercredi matin, Sandra Trochimara, maire de Cayenne, est à la cathédrale Saint-Sauveur de Cayenne. Elle attend que les abords de l'édifice soient libérés afin que les équipes municipales puissent nettoyer le lieu à l'approche de Noël.
"Je ne suis pas fâchée. J'attends le ministre et la concrétisation de ses engagements." Debout, roide devant les portes de la cathédrale Saint-Sauveur de Cayenne, Sandra Trochimara, madame le maire de Cayenne tente de garder son calme. La déception et la colère sourde se voient sur son visage. Après l'entretien en mairie avec le ministre délégué des Outre-mer et sa venue sur le site de l'édifice religieux, vendredi soir, la première magistrate s'attendait à ce que les migrants qui campent tout autour de la cathédrale "soient mis à l'abri."
"L'évacuation devait se faire sur deux jours : lundi et mardi. Il y a donc une question quant aux engagements pris par l'Etat", indique Laura Hidair, adjointe au mire de Cayenne.
La police municipale et les services techniques municipaux attendent donc la libération des lieux pour nettoyer la zone.

Derrière la cathédrale, l'odeur est irrespirable, le passage entre la rue Lallouette et la rue Goinet sert de lattrines aux réfugiés.
"Il faut qu'il les mette à l'abri", insiste Sandra Trochimara.
"Je ne suis pas ému par cette situation. Je le suis pour madame le maire de Cayenne à qui j'apporte mon soutien public. Elle n'a pas besoin de ce problème supplémentaire », affirmait, vendredi soir Jean-Frannçois Carenco.
Lors de la discussion que le ministre délégué avait eu avec des réfugiés, il avait été clair sur l'avenir de ce camp improvisé : "Premièrement, je considère que ce n'est pas bien que vous soyez dans la rue. Donc cela va cessez."

Apparremment dans les secrets de la rencontre entre Sandra Trochimara et le Mom, l'évacuation devait se réaliser lundi. Dans une autre rencontre, à la Zac Palika, le ministre avait glissé une phrase peut-être prémonitoire. "Je n'évacue pas les lieux s'il n'y a pas de projet de logements sur le site. Si les personnes ne sont pas relogées et qu'il sagit de détruire pour les envoyer ailleurs,[ce n'est pas la peine]". L'occupant de la Rue-Oudinot ne parlait évidemment pas de la Cathédrale Saint-Sauveur dont les messes de l'Avent se déroulent en ce moment.