Sandra Trochimara attend la mise à l'abri des migrants de la cathédrale de Cayenne
Soutenez la presse écrite et France-Guyane : >ABONNEZ-VOUS !
Immigration

LiveSandra Trochimara attend la mise à l'abri des migrants de la cathédrale de Cayenne

Gérôme GUITTEAU, g.guitteau@agmedias.fr
Madame Sileber, conseillère municipale en charge des cimetières, Sandra Trochimara, madame le maire de Cayenne et Laura Hidair, adjointe au maire attendent la concrétisation des engagements du ministère des Outre-mer quant à l'évacuation des migrants qui campent autour du bâtiment religieux.
Madame Sileber, conseillère municipale en charge des cimetières, Sandra Trochimara, madame le maire de Cayenne et Laura Hidair, adjointe au maire attendent la concrétisation des engagements du ministère des Outre-mer quant à l'évacuation des migrants qui campent autour du bâtiment religieux. • GG

Depuis 9h30 ce mercredi matin, Sandra Trochimara, maire de Cayenne, est à la cathédrale Saint-Sauveur de Cayenne. Elle attend que les abords de l'édifice soient libérés afin que les équipes municipales puissent nettoyer le lieu à l'approche de Noël.

"Je ne suis pas fâchée. J'attends le ministre et la concrétisation de ses engagements." Debout, roide devant les portes de la cathédrale Saint-Sauveur de Cayenne, Sandra Trochimara, madame le maire de Cayenne tente de garder son calme. La déception et la colère sourde se voient sur son visage. Après l'entretien en mairie avec le ministre délégué des Outre-mer et sa venue sur le site de l'édifice religieux, vendredi soir, la première magistrate s'attendait à ce que les migrants qui campent tout autour de la cathédrale "soient mis à l'abri."

"L'évacuation devait se faire sur deux jours : lundi et mardi. Il y a donc une question quant aux engagements pris par l'Etat", indique Laura Hidair, adjointe au mire de Cayenne.

La police municipale et les services techniques municipaux attendent donc la libération des lieux pour nettoyer la zone.

La police municipale, avec son directeur Patrick Johannes ainsi que le directeur de cabinet Jean-Philippe Dolor sont présents devant la cathédrale. Ils attendent la venue du ministre avec Sandra trochimara, tailleur pantalon noir, Mme Sileber et Laura  Hidair, deux membres de la majorité municipale. • GG

Derrière la cathédrale, l'odeur est irrespirable, le passage entre la rue Lallouette et la rue Goinet sert de lattrines aux réfugiés.

"Il faut qu'il les mette à l'abri", insiste Sandra Trochimara.

"Je ne suis pas ému par cette situation. Je le suis pour madame le maire de Cayenne à qui j'apporte mon soutien public. Elle n'a pas besoin de ce problème supplémentaire », affirmait, vendredi soir Jean-Frannçois Carenco.

Lors de la discussion que le ministre délégué avait eu avec des réfugiés, il avait été clair sur l'avenir de ce camp improvisé : "Premièrement, je considère que ce n'est pas bien que vous soyez dans la rue. Donc cela va cessez."

Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer rencontre, vendredi soir, des migrants installés sous des tentes accollées à la cathédrale Saint-Sauveur à Cayenne. L'homme au centre est Afghan, celui avec l'enfant dans les bras vient du sud du Sahara, au Maroc. Il a dépensé 4 000 dollars pour rejoindre la Guyane. • GG

Apparremment dans les secrets de la rencontre entre Sandra Trochimara et le Mom, l'évacuation devait se réaliser lundi. Dans une autre rencontre, à la Zac Palika, le ministre avait glissé une phrase peut-être prémonitoire. "Je n'évacue pas les lieux s'il n'y a pas de projet de logements sur le site. Si les personnes ne sont pas relogées et qu'il sagit de détruire pour les envoyer ailleurs,[ce n'est pas la peine]". L'occupant de la Rue-Oudinot ne parlait évidemment pas de la Cathédrale Saint-Sauveur dont les messes de l'Avent se déroulent en ce moment.