Pas de vols commerciaux vers le Lawa, la semaine prochaine

La Collectivité territoriale de Guyane bloque du 13 au 17 décembre les vols d'Air-Guyane vers Grand-Santi et Maripasoula afin de ramener pour les fêtes les lycéens du fleuve de l'Ouest.
Les lycéens du Lawa ont obtenu gain de cause. La Collectivité territoriale de Guyane (CTG) accepte de les ramener dans leurs familles via l'avion.
Pour ce faire, elle bloque les vols commerciaux d'Air Guyane du mardi 13 au samedi 17 décembre en direction de Grand-Santi et Maripasoula. Des listes d'élèves sont envoyés aux proviseur(e)s.
Les lycéens ont refusé la solution de la CTG qui consistait à les transporter en bus vers Apatou puis de prendre la pirogue vers Grand-Santi. Une nuit de repos dans la capitale Djuka et les élèves reprennaient la pirogue vers Maripasoula et les villages respectifs.
"Nous n'avons rien contre les piroguiers mais l'eau est haute et mauvaise en ce moment. La solution proposée par la CTG n'était ni responsable, ni hulaine, ni guyanaise. Les élèves ont eu raison de monter au créneau. Combien d'heures aurait pris ce voyage?", se demande Olivier Goudet dans une video de Trop'Violans sur un réseau social. Le président de l'association exige aussi la prise de responsabilité du préfet dans le cadre de la continuité territoriale.
Trop'Violans qui a soutenu ces "500 jeunes" d'après son président, 400 pour la CTG, n'a pas été reçu par la CTG. "Nous sommes persona non grata", remarque-t-il ciblant dans la vidéo le troisième vice-président de la CTG Thibault Lechat -Vega.
Les retours débuteront le 3 janvier 2023 et se poursuivront jusqu’au 6 janvier 2023.
"Le déploiement de ce pont aérien, dans les prochains jours, nécessitera la mobilisation de la totalité de la flotte aérienne d’Air Guyane (à savoir 3 avions) et provoquera la suspension temporaire des liaisons commerciales entre Cayenne et les communes de l’intérieur pour une durée de 5 jours en décembre 2022 puis en janvier 2023", indique la CTG dans un communiqué.
Les vols retours, donc en direction du littoral, sont eux commercialisés normalement.
"La CTG aurait pu affréter des avions pour ces enfants. Là, ils divisent les gens alors que Gabriel Serville n'aurait jamais accepté cela pour ses propres enfants. L'Etat et nos élus ne donnent pas les moyens à ces enfants de continuer leurs études chez eux. C'est déjà une punition d'être éduquer et scolariser loin de ses parents? C'est une violence qu'ils subissent", s'insurge Yvane Goua, de Trop'Violans.
On rappelle que la cité scolaire de Saint-Georges de l'Oyapock sera livré en 2024 et le lycée de Maripasoula est largement sorti de terre. Il restera à réaliser le collège de Taluen, par ailleurs, à 2 heures de pirogue de Maripasoula bourg.
Remarquons que les élèves du fleuve rateront donc deux semaines de cours.