


Tradition pour certains, privilège pour d'autre. Cette année, le débat habituel sur la légitimité à chômer les jours gras est resté discret dans l'opinion guyanaise. Covid oblige : télétravail et distanciation semblaient s'accorder avec le fait de ne pas se déplacer en administrations ou en entreprise. Pour autant, pour toute une partie de la population n'ayant pas d'autre choix que de travailler, ces jours chômés sont perçus comme à l'encontre de l'élan de solidarité que l'on souhaite afin de remettre l'économie sur pieds. D'autant que l'un des arguments principaux qui est la difficulté à se rendre sur son lieu de travail en raison des défilés ne semblait guère recevable cette année puisque la circulation en ville n'a jamais été entravée en journée au cours de ces Lundi Gras, Mardi Gras et Mercredi des Cendres.