Rainbow santé ne ferme pas son hospitalisation à domicile dans l'Ouest
Soutenez la presse écrite et France-Guyane : >ABONNEZ-VOUS !
Santé

Rainbow santé ne ferme pas son hospitalisation à domicile dans l'Ouest

Gérôme GUITTEAU ; g.guitteau@agmedias.fr
Daphné-Arnaud Charlery, directeur Guyane et Claudia Behary Laul Sirder, directrice adjointe à la présidence de Rainbow santé posent devant la maquette de la future clinique de la Canopée. Elle sera située zone Hibiscus à Cayenne. D'une capacité de 110 lits, Rainbow santé recrute actuellement les 217 futurs salariés. L'ouverture est prévue fin 2023 début 2024.
Daphné-Arnaud Charlery, directeur Guyane et Claudia Behary Laul Sirder, directrice adjointe à la présidence de Rainbow santé posent devant la maquette de la future clinique de la Canopée. Elle sera située zone Hibiscus à Cayenne. D'une capacité de 110 lits, Rainbow santé recrute actuellement les 217 futurs salariés. L'ouverture est prévue fin 2023 début 2024. • G. GUITTEAU

Rainbow Santé ne ferme pas mais suspend son activité d'hospitalisation à domicile faute de patientèle et non à cause d'un manque de personnel.

  Le manque de Sage-femme en Guyane inquiète l'agence régional de santé (ARS). Des inquiétudes relayées dans cet article à lire ici. C'est Rainbow Santé, un groupe antillo-guyanais privé qui s'occupe des hospitalisations à domicile (HAD) dans l'Ouest. Ils agissent comme une soupape de sécurité et viennent soulager le centre hospitalier de l'Ouest guyanais (Chog).
   “Quand nous avons lu cette information de la part de l'ARS, nous avons bondi. Nous ne fermons pas notre service de HAD faute de personnel mais à cause d'un manque de patients. Le Chog ne nous envoie aucun patient alors que M. Guidoni, le directeur du Chog mentionne une hausse de 2% des hospitalisations obstétricales”, s'étonne Claudia Behary Laul Sirder, directrice adjointe à la présidence de Rainbow santé.
   Des courriers sont échangés afin de démêler la situation mais aucune réponse n'arrive. Seulement 3 HAD sont gérées par le bureau de Saint-Laurent du Maroni. Elles se situent dans des coins reculées sur la route d'Apatou ou la RD8 à Mana.
Cela monopolise des moyens importants : médecin, infirmières, sages-femmes. Il nous faudrait une dizaine de patients par jour pour être rentable. Nous avons donc réparti notre personnel différemment et c'est l'équipe de Kourou qui s’occupe de ces HAD. Cela représente beaucoup de contraintes alors que Rainbow Santé peut compter sur 180 salariés”, assure Daphné-Arnaud Charlery, le directeur des soins en Guyane.
   “La HAD ce n'est pas un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), c'est plus complexe. Nous mobilisons des médecins, diététiciens, psychologues. Les soins y sont complexes comme des poses chirurgicales, des pansements spécifiques. Certains médecins hospitaliers ne sont pas sensibiliser à la HAD et non pas le réflexe de faire appel à nos services. Nous agissons pour que cela change”, confie Claudia Behary Laul Sirder.
  Pourtant la HAD est devenue au fil du temps un axe de communication du ministère de la santé. Il permet une autre approche du soins et une mobilisation des familles avec un coût moindre pour la Sécurité sociale.