Présentation du Merope (Module de réanimation embarqué), visite de l’avion militaire A400M et des centres de crise (COZ : centre opérationnel zonal), rencontre avec les élus qui lui ont remis une motion, remerciements aux soignants du Centre Hospitalier de Cayenne, visite de l’Escrim (Élément de sécurité civile rapide d'intervention médicale français), petit tour au centre de colisage des aides alimentaires… auront marqué cette journée marathon.
Au final, peu d’annonces. Les Guyanais qui attendaient quelque chose de cette visite forte en symbole (la première officielle de sa mission de chef du gouvernement) auront été déçus. Jean Castex était venu dire deux choses : d’abord que la République n’oublie pas la Guyane, comme dit dans notre interview publiée samedi soir (Lire ici), et ensuite que la crise n’est pas finie. Si les Guyanais le savent bien pour vivre une explosion des cas depuis un mois, l’Hexagone commence déjà à l’oublier. La seconde partie du message leur était donc destinée.
• Vers 11h, première prise de parole au Carbet Loubère de la préfecture, en présence des parlementaires, quelques maires et chefs coutumiers. L'occasion pour le préfet Marc del Grande de défendre sa gestion de la crise : « Cette crise nous l’avons géré en réseau, ensemble. Avec des mesures de freinage complétées par l’obligation du port du masque. Plus d’un million de masques ont été distribués à la population ».
• Patrice Latron, le directeur de crise a ensuite pris la parole : « Le Centre Interministériel de Crise (CIC) se réunit tous les jours et se concentre sur les actions sanitaires. Le principe est le partage d'informations avec les élus et la population. Nous surveillons des indicateurs clefs qui sont vitaux et importants pour les Guyanais. La capacité d’hospitalisation : les gens veulent savoir si les personnes atteintes du Covid peuvent être soignées. La capacité d’évacuer par la voie aérienne vers les Antilles, vers la métropole. Il nous faut garder un temps d’avance sur la crise. Sur les besoins, les renforts médicaux. Je ne suis pas le préfet de la Guyane, j’agis sur un plan technique ».
• Au tour ensuite du premier ministre de s’exprimer : « J'ai choisi de venir très rapidement ici accompagné de deux membres du gouvernement. Cette visite témoigne de ma volonté forte d'exprimer à l’endroit de la Guyane la solidarité et le total engagement de la République. Un geste d'affection, d’amitié et de reconnaissance au moment où je prends mes fonctions, à l’attention de l'ensemble du territoire ultra-marin. Je sais la situation toute particulière de la Guyane depuis le début de la crise. La durée de la crise en Guyane et les difficultés spécifiques compte tenu de votre positionnement géographique.
J’ai voulu venir voir sur place le fonctionnement du dispositif déployé, m’assurer que les moyens affectés étaient suffisants. Et je constate avec satisfaction que sous l’autorité de mon prédécesseur Edouard Philippe, la République, comme il se devait, n’a pas ménagé ses moyens pour faire face au terrible épisode que vous traversez.
Je comprends, pour m’en réjouir sans excès, que la situation épidémiologique semble s'améliorer. C’est heureux. La mobilisation de l'Etat et de l'ensemble des services publics n'est pas étrangère à cette évolution. Sans doute tout n’a pas été parfait. Il en va ainsi partout. Je prends devant vous l'engagement que, si des éléments nouveaux devaient survenir, nous doterions la Guyane de moyens supplémentaires. Je peux comprendre l’impatience de la population guyanaise face aux contraintes qui lui sont faites. Pourtant, il vous faudra rester vigilants. Le ministre Lecornu restera demain avec vous et auprès des acteurs socio-économique de l’île en particulier (sic). A son retour, il me dira s’il convient de renforcer ces dispositifs d’accompagnement. Nous ferons un point pour savoir si d'autres dispositifs doivent être mis en place».
• Marie-Laure Phinéra-Horth : « Nous avons échangé sur la gestion de la crise. Il est venu pour dire qu’il n’y a pas de différence entre les Français d’Outre-mer et de l’Hexagone. Le seul souhait que j’ai est que le covid-19 disparaisse et ce n’est pas lui qui en est capable. Il nous donne les moyens pour enrayer la propagation du virus et c’est tout ce que l’on peut lui demander pour le moment. Il est sincère, il est simple. Je crois en lui. J’ai déjà rencontré des élus nationaux et lui il m’inspire ».
???? L'allocution du premier ministre en préfecture en direct
Publiée par France-Guyane sur Dimanche 12 juillet 2020
Olivier Véran : « La Guyane est le territoire français qui fait le plus de tests. 10% de la population de Guyane a été testée. 27 000 tests ont été réalisés c’est deux fois plus que sur l’ensemble du pays. Cette intensification des tests va se poursuivre. »
Le premier ministre s'exprime devant la presse
Publiée par France-Guyane sur Dimanche 12 juillet 2020
Point presse avec le premier ministre
Publiée par France-Guyane sur Dimanche 12 juillet 2020


