Au-delà de la mobilisation sociale, quelle
est votre réaction face aux barrages et aux pillages que connaît la
Guadeloupe ?
Je tiens d'abord à condamner fermement toute forme de violence, et
celles qui se sont déroulées ces derniers jours en font partie. 250
policiers et gendarmes supplémentaires ont été déployés par le
gouvernement. Il n'est pas tolérable d'empêcher des malades de se
soigner ou des soignants de travailler, que ce soit en ville ou
dans les hôpitaux. Les contestations, quelle que soit leur nature,
ne peuvent se faire au détriment de la santé des Guadeloupéennes et
des Guadeloupéens, en particulier dans un contexte de fragilité des
hôpitaux.
Face à cette situation tendue, à l'hôpital
la continuité de soins est-elle en péril pour les patients
souffrant de diverses pathologies (cancers, dialysés...) ?
Ce mouvement social a un impact sur le fonctionnement de l'hôpital.
Cette semaine, il y a eu des actes de malveillance et des blocages
qui se sont multipliés et qui ont eu un impact réel sur l'offre de
soins. Or, nous faisons tout pour que les hôpitaux puissent
soigner, et pour soutenir les soignants qui réalisent un travail
extraordinaire. Une minorité ne peut pas prendre en otage une
majorité.
Le gouvernement, vos collègues des Outre-mer et de l'Intérieur,
choisit la fermeté avec des renforts de forces de l'ordre. Cela
suffit-il ?
C'est la fermeté sur le fond, et le dialogue sur la forme.
Lorsqu'il y a destruction, pillages, incendies, il est nécessaire
de restaurer la sécurité et l'ordre républicain. Mais on prône...