Le quatrième collège attendu pour 2015
Le conseil général, la mairie, la préfecture et le rectorat ont posé la première pierre du collège IV, hier matin, près du rond-point de Bois Diable. D'ici deux ans, il devrait accueillir 645 élèves et soulager les autres établissements de la ville.
Hier, en posant la première pierre du collège IV de Kourou, le préfet Éric Spitz s'est inquiété des violences scolaires. Il pensait peut-être aux attaques que venaient de se lancer Robert Putcha et François Ringuet pendant les discours.
Le problème qui oppose le premier adjoint au maire et le conseiller général, c'est la vente du terrain du collège par la mairie au conseil général. La commune demande 800 000 euros pour les trois hectares. Le conseiller général lui reproche de faire son beurre sur le dos du Département, alors que la mairie avait obtenu ce terrain du centre spatial pour l'euro symbolique.
En campagne électorale pour les élections municipales, même s'il n'a pas encore annoncé sa candidature, François Ringuet estime qu'à « plusieurs reprises, on a essayé (comprendre la mairie, ndlr) de m'empêcher de sortir ce collège. Mais je me bats pour la jeunesse kouroucienne [...] Je suis déçu par le discours de tout à l'heure, d'un ancien conseiller général (Robert Putcha). Vingt ans après le collège Omeba-Tobo, on voit sortir ce quatrième collège. »
Pour Robert Putcha, François Ringuet fait fausse route : « Il est éloigné de la réalité de la gestion communale. » Il justifie les 800 000 euros réclamés par le fait que la mairie a attribué un terrain au Département aux portes de la ville, à proximité des réseaux d'eau, d'électricité, de téléphone. Soit autant d'économies par rapport à un terrain moins cher mais excentré. « On aurait pu donner un terrain à Guatemala. Mais demandez-vous ce qu'ont pu coûter les réseaux pour aller faire le lycée Damas à Rémire-Montjoly » , glisse-t-on au cabinet du maire.
Robert Putcha souligne aussi que le prix a été fixé par les Domaines et que la mairie a consenti un rabais de 20%. Au final, le prix est le même que celui demandé aux propriétaires de l'hôtel Atlantis, situé en face (1,6 million pour presque six hectares). En pratique, le conseil général ne devrait pas payer 800 000 euros, mais trouver des biens d'une valeur équivalente qu'il céderait à la mairie. Reste que la pilule reste dure à avaler.