« On est mort si on rentre en Colombie »
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« On est mort si on rentre en Colombie »

Guillaume AUBERTIN

Mercredi matin, trois demandeurs d'asile colombiens ont décidé de se coudre la bouche pour manifester « pacifiquement » devant la préfecture. Ils demandent que leur dossier soit transféré dans l'Hexagone parce que disent-ils « nous craignons pour notre en vie en Guyane » . Rencontre.

Sans mauvais jeu de mots, la question brûle forcément les lèvres : comment peut-on en arriver à se coudre la bouche soi-même, avec du vrai fil et une vraie aiguille ? Et surtout, quel genre de motivation peut pousser des gens à s'infliger un tel sérvice ? « En Colombie, explique Olmedo, quand les gens ne sont pas écoutés, on reste muet pour montrer qu'il faut qu'on respecte leurs droits » ...
« Grand danger »
« La peur de mourir » . Voilà ce qui a conduit Orlando, 38 ans, Olmedo, 43 ans, et Saul, 39 ans, à s'enchaîner aux grilles de la préfecture mercredi matin pour « manifester pacifiquement » dans le but de rencontrer le préfet. Ils ont finalement été reçus par le sous-préfet (1). Les trois demandeurs d'asile colombiens avaient ensuite été invités à quitter les...