Sans mauvais jeu de mots, la question brûle
forcément les lèvres : comment peut-on en arriver à se coudre la
bouche soi-même, avec du vrai fil et une vraie aiguille ? Et
surtout, quel genre de motivation peut pousser des gens à
s'infliger un tel sérvice ? « En Colombie, explique Olmedo, quand
les gens ne sont pas écoutés, on reste muet pour montrer qu'il faut
qu'on respecte leurs droits » ...
« Grand danger »
« La peur de mourir » . Voilà ce qui a
conduit Orlando, 38 ans, Olmedo, 43 ans, et Saul, 39 ans, à
s'enchaîner aux grilles de la préfecture mercredi matin pour «
manifester pacifiquement » dans le but de rencontrer le préfet. Ils
ont finalement été reçus par le sous-préfet (1). Les trois
demandeurs d'asile colombiens avaient ensuite été invités à quitter
les...