Nouveau braquage d'une bande armée sur une exploitation aurifère
Ce dimanche, la mine de la société Contam, située sur la piste Paul Isnard, à Saint-Laurent, a été le théâtre d'un vol à main armée. L'actualité liée à l'orpaillage est dense ces derniers jours.
C'est un nouveau fait qui s'ajoute à une actualité dense sur le sujet de l'orpaillage ces derniers jours.
Ce dimanche 26 mars, vers 8 heures du matin, cinq hommes munis d'armes à feu ont pris pour cible le site "Cigaline", de la Compagnie minière Contam, situé sur la piste Paul Isnard, à Saint-Laurent-du-Maroni.
Sous la menace de fusils d'assauts, les malfaiteurs ont forcé pendant plusieurs heures les miniers légaux à faire la levée de l'or. "Plusieurs centaines de grammes" ont été dérobés d'après la gendarmerie. Les braqueurs sont repartis après avoir récupéré environ 500 g estime un travailleur de la mine. Les employés n'ont pas été blessés physiquement.
D'après notre témoin, deux individus de la bande avaient été vus en train de roder proche de la mine la veille. Sans doute mobilisée par l'opération suite au meurtre du gendarme Arnaud Blanc, à Dorlin, la gendarmerie n'a pu arriver à temps sur place. "Le temps qu'on arrive, ils étaient partis", regrette effectivement les forces de l'ordre. Les braqueurs sont repartis vers 14 heures.
La brigade foret de la section de recherches de Cayenne est saisie de cette nouvelle enquête. Ce fait s'ajoute au braquage du site minier sur la haute Mana il y a une dizaine de jours, où un hélicoptère avait été pris à partie. Il survient aussi au lendemain des coups de feu qui ont mortellement touché un gendarme du GIGN à Dorlin.
La semaine dernière, la Fedomg dénonçait des "bandes armées de plus en plus téméraires et agressives." D'après les opérateurs miniers trois bandes sévissent actuellement entre les secteurs de Paul Isnard, Saint Pierre et la Crique Kikioko. La profession alerte les autorités du risque de nouveaux braquages à venir "avec ces criminels rôdant autour des campements."
Comme le disait le préfet, Thierry Queffelec, au cours de la conférence de presse de dimanche dernier, "il n'y a pas de recul", face à cette violence.
