Matoury : Trois personnes en détention provisoire suite à des violences sur gendarmes

Les faits remontent au samedi 10 juin 2023, en fin d'après-midi, dans le cadre d'un service de prévention de proximité et de contrôle dans le quartier de Balata mis en œuvre par la compagnie de Matoury. Les gendarmes sont "pris à partie par des individus violents individus agressifs."

Les 22 gendarmes présents sont la cible de violences et de jets de nombreux projectiles, aussi bien sur eux que sur leurs véhicules, de la part d'individus qui refusent le contrôle et qui pour certains se retranchent dans un domicile d’où ils visent les gendarmes.

Face à la violence des faits, les gendarmes sont contraints de se désengager en faisant usage de moyens de force intermédiaire. Un individu est interpellé et placé en garde à vue pour outrage et rébellion, et convoqué en justice pour septembre 2023.

Deux gendarmes sont blessés au cours des faits, dont une gendarme qui présentera plus de 20 jours d'ITT, après avoir reçu un projectile particulièrement lourd. Trois véhicules seront également endommagés.

Les investigations réalisées par les enquêteurs de la brigade de recherches de Matoury et de la brigade territoriale autonome de Matoury permettent d'identifier les principaux suspects.

Le mercredi 21 juin 2023, une cinquantaine de gendarmes est mobilisé dans le cadre d'une opération judiciaire menée par la compagnie de Matoury, destinée à interpeller chez eux, les auteurs des faits.

Dans le cadre de cette opération, quatre individus sont interpellés à domicile et sont placés en garde à vue, notamment pour les violences aggravées sur les gendarmes et la destruction de matériel. Leurs domiciles sont également perquisitionnés.

Ils sont tous déférés le 22 juin 2022 devant le procureur de la République et placés en détention au centre pénitentiaire de Guyane dans l'attente de leur comparution immédiate le 23 juin 2022.

L’audience du 23 juin 2022 est finalement renvoyée au 07 juillet 2023. Les trois principaux suspects sont maintenus en détention provisoire dans l'attente de leur jugement. Le quatrième est placé sous contrôle judiciaire avec des conditions strictes, comme l'obligation de se présenter à la gendarmerie une fois par semaine ou l'interdiction de sortir sur la voie publique de 19 h à 5 h.