La 7e édition des rencontres de la sécurité a tenu toutes ses promesses, samedi sur le site du centre commercial Family Plaza à Matoury. Le nombreux public qui a fait le déplacement a pu découvrir le métier de gendarme, de la police nationale et municipale, des douanes, des armées, des urgences, du Samu, de la protection civile et des pompiers. Des interventions avec les hommes du GIGN et l'hélicoptère de la gendarmerie ont agrémenté la journée des visiteurs.
C’était votre première édition des Journées de la sécurité intérieure en Guyane. Comment avez-vous trouvé l’organisation ?
L’organisation est formidable parce que le spectre des missions présentées est très large. Il y a des forces de sécurité intérieure. Il y a des administrations, des associations dans le domaine de la sécurité civile. Surtout, on sort des casernes et des bâtiments administratifs. On s’installe au plus près de la population.
Qu’allez-vous proposer de plus pour la huitième édition, l'an prochain ?
Pour l’année prochaine, je souhaiterais mettre l’accent sur les recrutements. Je proposerai de mettre pour la huitième édition tous les recruteurs sur un même stand. On a besoin de « guyaniser » les emplois. On a besoin de sapeurs-pompiers, militaires, policiers, gendarmes issus de Guyane. Je proposerai un regroupement de tous les recruteurs. Il ne faut pas que chacun prêche pour sa petite chapelle. Il faut une vision plus globale. 53 % des 18-29 ans, soit 24 000 jeunes, sont sans emploi et sans formation. Je pense qu’il y a un gisement de possibilités pour les jeunes des communes du littoral ou de l’intérieur.
Comment allez-vous faire venir tous ces jeunes vers la formation et vers l’emploi ?
J’ai mis en place vendredi un groupe de travail avec la CTG (Collectivité territoriale), la Dirrecte (direction du travail), la DJSCS (Jeunesse et Sports), le SARG (secrétariat aux affaires régionales), Pôle emploi, pour réfléchir à la meilleure façon de faire retourner ces jeunes vers l’emploi. Il y aura des réflexions qui déboucheront sur des actions concrètes. Pour mettre en place ces actions, nous avons des crédits. En effet, le gouvernement a décidé de faire une déclinaison du plan d’investissement sur les compétences en Guyane qui s’élève à 67 millions d’euros sur quatre ans. Cela permettra de former l’année prochaine 3 200 jeunes.
Propos recueillis par Bernard DORDONNE

