La foule obtient l'évacuation du squat de la rue Madame-Payé

La foule obtient l'évacuation du squat de la rue Madame-Payé

Samir MATHIEU / Bernard DORDONNE / Pierre ROSSOVICH

Une importante mobilisation populaire a eu lieu hier soir rue Madame-Payé, à Cayenne. Plus de trois cent personnes ont répondu présent à l'appel des Grands Frères et des 500 Frères pour mettre fin au squat qui polluait la vie de ce quartier depuis plusieurs mois.

La manifestation a débuté par des échanges tendus entre manifestants et squatteurs (SM)

« La Ville a mis en place une cellule de l'habitat indigne. Nous travaillons en étroite collaboration avec des propriétaires. Ici, j'ai profité de la pression populaire pour faire avancer les choses plus vite. Les négociations avec les squatteurs se sont faites sur la base du volontariat. Ils ont accepté de partir. Il fallait agir vite » , s'est exprimé le maire de Cayenne, Marie-Laure Phinéra-Horth (BD)

« J'avais fait une proposition de loi en 2016, mais elle n'a jamais été inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Mon souci c'est d'être au contact de la population et de rapporter et relayer ses propos à Paris. J'ai toujours dit qu'il faut trouver un juste milieu entre fermeté et humanité. On a le sentiment qu'il existe un « deux poids deux mesures » . Il faut cesser ce sentiment d'injustice. J'ai adressé un courrier au préfet en ce sens » , a réagi Gabriel Serville, député de la 1ère circonscription de Guyane (BD)

Entre deux cent et trois cent personnes ont répondu à l'appel des Grands Frères et des 500 Frères pour déloger les squatteurs de la rue Madame-Payé, hier soir, à Cayenne (SM)

Plusieurs camions affrêtés par la ville de Cayenne ont permis de faire le déménagement des squatteurs dans la soirée. Le 53 de la rue Madame-Payé a ensuite été muré par les services de la ville (BD)

(Pierre Rossovitch)

Le rassemblement était annoncé et attendu! Il a tenu toute ses promesses. Plus de trois cent personnes se sont retrouvées au niveau du 53 de la rue Madame-Payé, dans le centre-ville de Cayenne, avec pour seul mot d'ordre : la fin du squat qui avait pris place, depuis plusieurs mois maintenant, dans cette maison à l'abandon. La première surprise est venue de la maire Marie-Laure Phinera-Horth, présente dès le début du rassemblement. Elle a tenu à entrer dans le squat et a discuté une première fois avec les habitants, leur demandant fermement de quitter les lieux. Dehors, les citoyens étaient impatients. Et les choses ont bien failli dégénérer lorsque les squatteurs sont venus au contact des manifestants. Plusieurs d'entre eux sont venus expliquer qu'ils étaient dans leur « bon droit » provoquant le courroux des citoyens. Des échanges verbaux fleuris ont été échangés, avant que finalement, les squatteurs ne rentrent dans l'habitation.