Le cycle se répète. Les migrants s'installent à Cayenne, sont conduits ailleurs, puis d'autres reviennent. Ce matin, une opération d'ampleur a mobilisé une trentaine de policiers nationaux. Ils ont libéré la rue Arago, squattée par les migrants depuis quelques semaines. Deux familles ont été amenées à la Croix-rouge ce matin, et seront logées dans un hébergement d'ici à la fin de la journée, assure le sous-préfet, Cédric De Bons. Les autres - célibataires pour la plupart - ont été priés de partir. Ils ne présentent pas les critères de vulnérabilité nécessaires pour être pris en charge de la même manière que les familles.
Dans la procédure, le maire de Cayenne a saisi le tribunal administratif pour demander l'expulsion des migrants afin de faire respecter son arrêté municipal anti-campement. Le concours de la force publique lui a ensuite été accordé, ce qui a mené à l'opération de ce matin. Les services techniques municipaux étaient présents pour récupérer les affaires que les migrants ne souhaitaient pas garder. Ils ont emporté avec eux le reste...
La dernière opération de la sorte a eu lieu le 27 février dernier. Voir-ci-dessous.
D'après Cédric De Bons, le parc d'accueil des migrants en Guyane est passé de "moins de 400" à 1000 places en l'espace de deux ans. Le camp de la Verdure, à Cayenne ou encore l'hôtel du fleuve, à Sinnamary, ont notamment participé à cet effort. D'autres projets sont en cours de réalisation comme celui à Régina et "un autre projet sur Cayenne."