Un institut amazonien de la biodiversité et de l'innovation à l'horizon 2030

Le 19 juillet dernier, l’université de Guyane annonçait faire partie des dix-sept lauréats de l’appel à projets « ExcellenceS sous toutes ses formes ». Ce projet qui définit un plan sur dix ans doit permettre la création de l’institut amazonien de la biodiversité et du développement durable (ABISI en anglais) à l’horizon 2030.
Piloté par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche et financé par le programme d’investissement d’avenir (PIA) du plan de relance France 2030, l’appel à projets « ExcellenceS sous toutes ses formes » a vocation à soutenir la recherche en matière de transition écologique et énergétique. À travers ce projet, l’université de Guyane (UG) ambitionne de devenir un pôle de recherche national et international de premier plan en matière de biodiversité et d’innovations durables et ainsi stimuler le secteur de la bioéconomie. La Collectivité térritoriale (CTG) et son agence Guyane Développement Innovation (GDI), le Cnes, l’Ifremer et l’institut Pasteur sont partenaires. Tous étaient présents lors de cette conférence afin de présenter officiellement les objectifs à court, moyen et long termes du projet ABISI.

Avec le projet ABISI, l’Université de Guyane signe un contrat de 14,1 millions d’euros pour l’ouverture d’un centre de bioressources et la création de nouvelles chaires pluridisciplinaires consacrées à l’usage des données satellites et à la biodiversité, à l’impact des changements climatiques sur la biodiversité et enfin aux liens « numérique, biologie et santé globale ». L'université prévoit également d'élargir son offre de formations avec notamment l'ouverture d'une formation doctorale Amazonie, de masters de recherche et de licences professionnelles à l'interface entre les mondes académique et socio-économique autour de l'habitat durable par exemple.
La question de la gouvernance de cet institut a également été abordée. Fin janvier 2023, Antoine Primerose cédera son poste de président de l’université de Guyane, son successeur devra alors assurer la pérennité du projet.
Avec l’office français de la biodiversité (OFB), l’agence française pour la biodiversité puis l’agence territoriale de la biodiversité en Guyane, le comité eau et biodiversité, et enfin le centre d’étude de la biodiversité amazonienne (CEBA), la biodiversité a décidément le vent en poupe en Guyane. Il faut dire que le cosmétique bio, l’agroécologie ou encore l’écotourisme ouvrent la voie à une valorisation économique des ressources du territoire.