Une situation de base handicapante
En préambule de son rapport, la Chambre
régionale des comptes dresse un tableau de l'environnement du
centre hospitalier de l'Ouest guyanais (Chog) avant de procéder à
un rappel historique dans la première partie du rapport, des
éléments qui, dès le départ, placent l'établissement dans un
contexte handicapant. Sa position géographique en fait l'unique
structure de prise en charge sanitaire pour couvrir 60% du
territoire guyanais, soit un peu plus de 50 000 km2. À quoi il faut
ajouter sa situation transfrontalière alliée à l'absence d'hôpital
sur la rive surinamienne du Maroni. La première partie du rapport
s'intitule d'ailleurs « Un hôpital local aux missions
internationales » . Le Chog est en fait un établissement totalement
unique dans le paysage hospitalier national, la population de son
bassin d'attraction étant estimé à 80 000 habitants actuellement
avec des prévisions à plus de 100 000 dans moins de vingt ans.
D'entrée, le rapport pointe l'insuffisance de la capacité
d'accueil, qui s'élève à 150 lits au total. L'établissement n'étant
pas propriétaire de ses locaux, dont la majeure partie est classée
monument historique, il se retrouve en grande difficulté pour
envisager toute extension jugée de toute façon trop onéreuse.