Félix Eboué : quand les automobilistes paient le prix de l'attente au dépose-minute

10 minutes maximum ! Hier, des queues excessivement longues au dépose-minute de l’aéroport ont forcé des usagers à payer le prix de cette attente dont ils n’étaient pas responsables. La direction de Félix-Eboué réagit.
Hier après-midi, 15 aout 2022, de nombreuses personnes étaient présentes à l’aéroport : soit pour récupérer des proches de retour de France hexagonale, soit pour en déposer.
Ce n’est pas la première fois que des embouteillages se forment sur cette voie unique. Mais hier, « c’était une catastrophe », concède Paul Cheung A Long, directeur de l’aéroport Félix-Eboué. Plusieurs dizaines de véhicules bloqués sans pouvoir avancer. Nous avons été les témoins directs de cette grande journée de chassé-croisé. Arrivés au dépose-minute à 15 h 29, nous n’avons pas pu en ressortir avant 15 h 57. Étant donné que le temps maximal pour profiter de la gratuité du service est de 10 minutes, le prix en sortie a été de 9 euros...
Plus tard dans l’après-midi, le directeur a été informé de cette situation et a demandé à ce que les barrières soient ouvertes pour fluidifier le trafic et faire passer le reste des voitures gratuitement.
« Sans l’aide des forces de police, on a peu de de moyens de faire sortir ces gens-là. On est confrontés à ça tous les jours : les gens posent leurs voitures et s’en vont à l’intérieur. » Et lorsqu'à cette situation s’ajoute une journée de grande affluence comme hier, forcément les problèmes s’accumulent : « Ce sont les vacances. Les vols sont très chargés en ce moment », indique encore le directeur de l’aéroport. Le taux de remplissage des avions approche les 95-97% en ce moment selon lui.
Autre situation handicapante pour la gestion du trafic : les véhicules garés au niveau du rond-point positionné avant l’entrée des parkings. Le stationnement à cet endroit est interdit. Le directeur déplore encore peu de contrôles de police à cet endroit : « Des fois, il y a des bus qui viennent chercher ou déposer des équipages. Ils ne peuvent même pas tourner au rond-point. Et un bus bloqué, ça crée des embouteillages à cet endroit aussi... avant même que les gens puissent entrer. »
« Il y a beaucoup d’incivilités. Les gens ne veulent rien payer alors que l’on doit gérer l’aéroport comme une entreprise. Et on a toujours des frais à payer pour les techniciens et les équipements », souffle enfin Paul Cheung A Long.