Coupures d'eau : la direction de la SGDE dénonce des « comportements totalement inadmissibles »
La direction de la SGDE monte au créneau après les multiples coupures d'eau enregistrées ce week-end. Ils accusent les grévistes de « comportements totalement inadmissibles. » Face à un mur, les négociations sont mal embarquées.
Ils accusent les salariés – en grève depuis mercredi dernier – d’en être responsables. Plus encore, le comité de direction de la SGDE se dit « choqué » que ces employés « osent se targuer être à l’origine des coupures. D’autant plus que c’est complètement illégal. »
Sans avouer directement, le représentant syndical derrière le mouvement de grève, Therence Christophe, rappellera sur ce point que les coupures sont leur « unique moyen de pression. »
Face à cela, Philippe Swyngedau, directeur général délégué, exprime son « regret le plus profond vis-à-vis des guyanaises et guyanais qui sont victimes de comportements totalement inadmissibles de la part de certains de nos collaborateurs. Notre raison d’être à la SGDE : c’est de servir la population et distribuer de l’eau potable. On ne peut pas admettre que ces collaborateurs portent atteinte à la santé publique et prennent en otage d’une part la population, et d’autre part les non-grévistes. »
LIRE AUSSI : Grève illimitée à la SGDE : « Si on doit utiliser notre seul moyen de pression, on le fera »
Les grévistes ne veulent pas entendre cet argument : « Ils se basent sur les demandes du début des négociations, mais après, nous sommes revenus à la moitié. Puis, nous avons aussi mandaté un expert-comptable qui nous a envoyé les résultats de l’entreprise de ces trois dernières années. Il a affirmé que nos demandes n’auraient aucun impact sur le résultat de l’entreprise. Ses résultats ne correspondent pas à ceux que la direction nous présente », rétorque Therence Christophe.
Mais Philippe Swyngedau explique : « En tant que dirigeant de la SGDE, je n’ai aucune honte à avoir sur la façon dont nous rémunérons nos collaborateurs. J’imagine que de nombreux guyanais seraient largement heureux de bénéficier des mêmes conditions de rémunération et avantages de notre société. »
« On se retrouve dans une impasse puisque les grévistes refusent de se rendre à l’évidence. L’étendue de leurs demandes est tout simplement inacceptable et impossible », lance-t-il.
LIRE AUSSI : Grève SGDE : une négociation difficile
En ce qui concerne, le dernier des 11 points de revendications : « paiement des jours de grève et abandon des poursuite », la direction est ferme. Elle garantit qu’ « aucun jour de grève ne sera payé et l’abandon des poursuite, c'est évident que non. Non seulement c’est complétement illégal de couper l’eau, mais ça met en péril la population ; met en péril les enfants qui n’ont pas d’eau à l’école ; met en péril les institutions médicales ; met en péril l’image de la SGDE. C'est terminé »
La direction souligne enfin que, selon le décompte relevé par un huissier, ce sont 25 % des employés, et non 45 % comme communiqué initialement, qui se sont joints au mouvement de grève illimité.