A l'aéroport : « les pertes vont se compter par millions »
ENTRETIEN FRANCE-GUYANE

A l'aéroport : " les pertes vont se compter par millions "

Propos receuillis par Hermann ROSE-ELIE
Olivier Taoumi, Directeur Général des Services de la CCIG et de l'aéroport Félix Eboué annonces de lourdes pertes.
Olivier Taoumi, Directeur Général des Services de la CCIG et de l'aéroport Félix Eboué annonces de lourdes pertes. • HRE

Le Directeur de la Chambre de Commerce et de l'aéroport livre son analyse de la situation sur le site de Félix Eboué. Olivier Taoumi annonce des conséquences lourdes liées à la crise sanitaire que traverse la Guyane.

Avant tout, comment analysez-vous le rejet par le tribunal administratif de Fort de France de votre recours en référé demandant la suspension de l'arrêté qui limite les déplacements de voyageurs vers les Antilles ?

La Chambre de Commerce et d’Industrie de la Région Guyane a contesté la légalité de l’arrêté conjoint des préfets de la Guadeloupe et de la Martinique du 13 juin 2020 en se prévalant d’un intérêt pour agir double.

En sa qualité de concessionnaire exploitant de l’aéroport et en sa qualité de représentante des intérêts matériels et moraux de ses ressortissants commerçants, industriels et prestataires de service.

Cet arrêté posait trois conditions pour pouvoir voyager vers les Antilles : justifier d’un motif de santé et présenter un test SRAS COVID 19 négatif datant de moins de 72 heures avant le vol et faire une quarantaine de 7 jours à l’arrivée.. Il ne prévoyait aucune autre possibilité pour les chefs d’entreprises de se déplacer entre les trois territoires alors qu’ils ont des affaires en cours.

De même en restreignant sans raison les motifs pouvant justifier le voyage et notamment le motif familial et privé et le motif professionnel qu’on ne peut différer, l’arrêté réduisait ipso facto drastiquement le trafic et par voie de conséquence les recettes de l’aéroport qui sont calculées sur le nombre de voyageurs.

Enfin, l’arrêté ne s’appliquait qu’aux sociétés de voyage aérien et non maritime alors que les risques sont identiques. Il était donc discriminatoire.

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