Suriname : le salaire de la peur
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Suriname : le salaire de la peur

Eric GERNEZ, france.guyane@agmedias.fr
Paramaribo bloquée ce vendredi 24 février, jour du procès des meneurs de la manifestation du vendredi précédent.
Paramaribo bloquée ce vendredi 24 février, jour du procès des meneurs de la manifestation du vendredi précédent. • ERIC GERNEZ

Aujourd'hui, s'est tenu le procès des meneurs des manifestations de vendredi dernier. Par peur de débordements, la ville était verrouillée.

La ville bloquée

Pour n'avoir pas su anticiper le maintien de l'ordre le vendredi 17 février, avec les manifestations et pillages que l'on connaît, la situation semblait aujourd'hui sur-jouée.

A l'annonce du procès, les sympathisants des manifestants emprisonnés ont lancé un appel à manifester. Par précaution, le pouvoir a bouclé un large périmètre du centre-ville pour prévenir la présence de protestants autour du tribunal. Ainsi, le gouvernement évitait que des fauteurs de troubles opèrent opportunément de nouveaux pillages.

Résultat : des embouteillages énormes jusque dans les quartiers périphériques de la ville et les rideaux des commerçants tous baissés. Cette situation est le salaire de la peur.

Désormais, le gouvernement à peur des manifestations et les commerçants ont peur des pillages. Vendredi 17 février, le pays a perdu beaucoup, mais avant tout, la confiance.

Décision en délibéré

Finalement, le meneur et principal accusé : Stephano 'Pakittow' Biervliet reste en détention. Il est à la maison d'arrêt de Santo Boma. La décision de le remettre ou pas en liberté sera rendue au plus tard lundi, a annoncé la Cour.