Stéphane Bras : « La frontière est mince entre ce qu’il se passe sur le littoral et l’orpaillage illégal »
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SECURITE

Stéphane Bras : « La frontière est mince entre ce qu’il se passe sur le littoral et l’orpaillage illégal »

Propos recueillis par Gaëtan TRINGHAM, g.tringham@agmedias.fr
Le général Stéphane Bras, commandant de la gendarmerie de Guyane, quitte son poste à partir de ce premier août 2022.
Le général Stéphane Bras, commandant de la gendarmerie de Guyane, quitte son poste à partir de ce premier août 2022. • © GT

En poste au commandement de la gendarmerie de Guyane depuis août 2019, le général Stéphane Bras quitte la Guyane ce lundi (1er aout). Il rejoint la direction générale de la gendarmerie nationale au poste d’adjoint au directeur des opérations et de l’emploi. Il nous livre le bilan de ses trois années intenses passées sur le territoire.

Après trois années en poste, vous pouvez porter un certain regard sur la situation de la gendarmerie en Guyane. Que manque-t-il ?
Il faut partir du constat que l’on est quand même bien armé, et bien dimensionné pour effectuer du bon travail. L’existant, à l’heure actuelle, ne nous met pas en difficulté pour accomplir nos missions. Évidemment, avec plus d’effectifs et de matériel on pourrait encore gagner en efficacité.

Après, dans l’avenir, il faudra sans doute, si on veut accroitre notre présence sur certains endroits, repenser la répartition et le volume des effectifs. La démographie guyanaise évolue très vite. On doit avoir le souci d’accompagner cette évolution qui génère de l’activité normale… mais aussi criminelle.
Quelle est la priorité de la gendarmerie en Guyane aujourd’hui ?
L’action de la gendarmerie se décline selon deux angles d’attaque particuliers. Un premier grand pilier est celui de la lutte contre toutes les formes de trafic sur le littoral. Le niveau est important que ce soit en volume ou en intensité. Le deuxième aspect typique concerne tout ce qu’il se passe en forêt, et notamment la lutte contre l’orpaillage illégal.

Enfin, il ne faut pas oublier la sécurisation du CSG. C’est évidemment pour nous un impératif stratégique.

Les forces sont-elles aujourd’hui dépassées par le fléau de l’orpaillage illégal ?
Non, je ne crois pas. Et la preuve en est que les résultats enregistrés depuis 2021 sont très positifs. D’une part, le nombre de sites illégaux a diminué (de...