Nouvelle agression violente au centre pénitentiaire

Vendredi 6 janvier dernier, au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly, un agent s'est fait violemment agresser par un détenu. Le personnel de la prison lance, encore une fois, un appel à l’aide. Ils rencontreront demain, ce jeudi 12 janvier, le préfet Thierry Queffelec.
“Avant, les agents pénitenciers étaient blessés lorsqu’ils séparaient les détenus. Maintenant, ils sont directement agressés ”, souffle un surveillant du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly.
Vendredi dernier, à 11h00, alors que les repas sont distribués, deux détenus tentent de sortir de leur cellule de force, bousculent une surveillante et renversent le chariot des plateaux "sous prétexte qu’ils voulaient voir le commandant immédiatement”, indique un communiqué de l’UFAP UNSa Justice, intitulé “Tentative de meurtre”.
Arrivé en renfort, le capitaine du secteur est alors violemment agressé. “ Il s’est retrouvé inanimé au sol et ce détenu s’est acharné à lui assener plusieurs violents coups au visage avec le dessein formel d’une tentative de meurtre”, indique encore le communiqué. “C’est une agression purement gratuite et sauvage”, nous répond M.Polydore, porte-parole du Syndicat UFAP GUYANE.
Arcades sourcilières abimées, nez cassé, dommages au système auditif, os orbital fracturé, fracture de la pommette, dommages à l’arrière du crâne, plusieurs points de sutures, visage tuméfié, traumatisme crânien dont la gravité est encore à déterminer au cours des examens à venir pour un probable passage au bloc opératoire… Tel est la liste impressionnante des blessures relevées sur la victime de l'agression. L'agent doit être transféré dans l’Hexagone pour se faire soigner, nous indique un de ses collègues.
Le personnel de la prison se mobilisera suite à cette agression mercredi 11 janvier prochain avec le syndicat UTG. “ La direction doit entendre notre mécontentement et notre ras-le-bol face à la gestion des agressions que nous subissons. Nous ne voulons pas que le pire arrive ! ”.
Le personnel demande également un entretien avec le préfet Thierry Queffelec pour aborder les problématiques de la gestion du personnel. " Nous rencontrons demain, le 12 janvier, le préfet", indique le porte-parole du syndicat. Ils réclament également le départ de la directrice du centre pénitentiaire Sylvette Antoine.
D’après un tableau des agressions du personnel de l’UTG/CTG, il y aurait eu 6 violences physiques sur le personnel en 2019, 17 en 2020 et 47 en 2021.