Disparition de Jean Mariema : “La perte d’un patriarche guyanais “

Jean Mariema, bâtonnier de Guyane de 1984 à 1985, s’est éteint à l’âge de 91 ans mercredi vers 5h30. Après une vie où son instinct tenace de militant lui a valu une peine d'emprisonnement, il ne s’est jamais arrêté de défendre le territoire guyanais.
Au cours de sa carrière d'avocat, il a de nombreuses fois défendu le droit des immigrés. Son engagement dans la société, il l'a transmis à ses enfants. “Il m’a donné cette fibre de me battre pour la Guyane, de pouvoir travailler pour ce territoire de façon à l'émanciper. Si je suis là aujourd'hui, c’est grâce à sa ténacité”. Mais en raison de son engagement, Jean Mariema a été arrêté lors du fameux “Complot de Noël" en 1974 puis en 1980. En 1974, il se fait interpeller avec treize responsables et militants indépendantistes guyanais pour atteinte à la sûreté de l'État. Ils seront innoncentés un an plus tard.

Jean Mariema, en dehors de sa vie militante, aimait danser et pêcher. Il est aussi le compositeur de « Nèg Rot Bô Krik », un tube intemporel.
Depuis hier, les réactions sont unanimes : les Guyanais sont reconnaissants de ses actions militantismes contre l'injustice. Le président de la CTG Gabriel Serville et l’avocat Patrick Lingibe ont adressé leurs condoléances à son entourage.
Une veillée sera organisée mardi soir 28 juin à l'établissement funéraire Saint-Antoine à partir de 17 heures à Cayenne. Son enterrement sera le mercredi 29 juin à la cathédrale de Cayenne à partir de 15 heures.