285 133 habitants en Guyane au premier janvier 2020

Officiellement, la population de la Guyane compte 285 133 individus au premier janvier 2020. C'est le chiffre de l'Insee qui sera pris en compte par l'Etat pour les dotations “loin de la réalité du territoire” estime le monde politique.
Voilà une publication qui va faire plaisir en fin d'année surtout à nos élus de proximité. L'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) et son flash numéro 164, publié le 28 décembre, nous dit, en moins de 24 heures, que l'inflation ne s'élève qu'à 2,4% sur onze mois et que nous ne sommes pas 400 000 à vivre en Guyane ni 300 000 mais... 285 133 habitants.
Les réunions nombreuses entre la CTG, l'Association des maires, qui se plaignent de la manière de recenser la population, et l'Insee, depuis l'élection de Gabriel Serville, en juin 2021 ne portent pas encore leur fruit, apparemment.
Certes la statistique porte sur la population au premier janvier 2020, mais c'est elle qui est prise en compte pour les dotations globales de l'Etat. Elle revêt un caractère officiel.
Alors même si l'Insee estime, au premier janvier 2022, la population guyanaise à 294 436 individus et que les prévisions mathématiques de l’algorithme de l'horloge mondiale de la population, basées sur les études de l'Insee, calculent une population au premier janvier 2023 à 319 917 membres, pour l'Etat nous serons 285 133.
Une population en hausse de 3 455 personnes sur un an, bien moins que la moyenne annuelle entre 2014 et 2020 qui enregistre 5 466 résidents de plus.
Un ralentissement lié au solde migratoire. Le solde naturel reste stable avec 8 000 naissances en moyenne et 1000 décès par an.
La population s’accroît en moyenne de 2,1 % soit 32 800 concitoyens supplémentaires en six ans. C’est la région de France hors Mayotte où la croissance démographique est la plus forte.
Attention, si l'explosion démographique concerne fortement l'Île de Cayenne et l'Ouest guyanais, les Savanes perdent des habitants.
“Le recul enregistré entre 2009 et 2014 (- 0,2 %) s’accentue entre 2014 et 2020 (- 0,7 %). Cette décroissance s’explique par un solde migratoire déficitaire non compensé par l’excédent naturel pourtant élevé puisqu’il s'établit à + 3 830 naissances supplémentaires par rapport aux décès entre 2014 et 2020”, précise l'Insee.

Avec 151 887 résidents, la Communauté d’Agglomération du Centre-Littoral (CACL) est la plus peuplée. Le dynamisme démographique de l’agglomération se confirme et son rythme de croissance s’accélère. Il s’établissait à + 1,8 % en moyenne par an entre 2009 et 2014, il s’élève à + 3,1 % entre 2014 et 2020. La commune de Macouria illustre cette tendance : le rythme de croissance de sa population, déjà élevé entre 2009 et 2014 (+ 4,3 % annuel moyen) augmente encore entre 2014 et 2020 (+ 9,3 % annuel). Soula est le quartier de la commune qui enregistre la plus forte hausse, quasi exponentielle.
Montsinéry-Tonnegrande est la deuxième commune la plus dynamique de la CACL avec une augmentation annuelle moyenne de 4,0 % entre 2014 et 2020. Le dynamisme de ces communes reflète l’étalement urbain autour de l’île de Cayenne. Dans la commune de Cayenne, la population croît de nouveau (+ 2,8 % par an en moyenne) entre 2014 et 2020 alors qu’elle diminuait légèrement (- 0,4 %) entre 2009 et 2014.
La Communauté des Communes de l’Ouest guyanais (CCOG) compte 96 306 habitants. La hausse de sa population est de 1,5 % en moyenne par an entre 2014 et 2020. En particulier, Grand-Santi et Apatou cumulent excédent naturel et migratoire. Leur dynamisme démographique est le plus important de la CCOG sur les six dernières années avec une hausse annuelle de leur population respective de 4,9 % et 3,0 %. À Mana, le dynamisme est équivalent (+ 2,7 % par an) entre 2014 et 2020.
À Saint-Laurent-du-Maroni, commune la plus peuplée de l’agglomération avec 49 173 habitants en 2020, la croissance de la population est soutenue (+ 1,8 % par an entre 2014 et 2020).