Tout d’abord, un cas de détournement de mineur présumé aurait cours dans l’établissement sans que rien ne soit fait, selon le personnel en grève, pour écarter le membre de la communauté pointé du doigt. Ce dernier aurait été absent pendant une à deux semaines après un courrier des syndicats adressé au Rectorat de la Guyane mais il aurait repris ses fonctions sans explication ni sanction aucune.
De plus, le corps enseignant se plaint d’un climat délétère au sein de l’établissement notamment à cause d’un manque de communication avec la principale du collège.
Ensuite, les grincements de dents portent sur des potentielles suppressions de postes. En effet, toujours selon la membre du bureau du STEG-UTG, les dotations horaires globales devraient passer de 249 heures à 184 heures : cela aurait pour conséquence la fermeture de deux classes.
Enfin, le personnel éducatif réclame "de toute urgence" la venue d’un pédopsychiatre pour épauler les élèves du collège qui seraient très affectés à cause des récentes vagues de suicide à Camopi et à Trois-Sauts.
Les grévistes se disent "dépités par le manque de réactivité" présumé du rectorat : ils attendaient encore une réaction au moment du dépôt du préavis de grève. En vain.
Ce matin, en parallèle, se déroulait le Comité de l’Education Nationale à l’hôtel de la Collectivité Territoriale de Guyane. Les membres de plusieurs syndicats d’enseignants locaux ont fait irruption lors de cette instance pour demander à être reçus concernant la situation à Camopi. De plus, les protestants ont également voulu dénoncer le climat dégradé dans certains établissements de l’Ouest guyanais.
Contacté par soins, nous restons sans réponse du Rectorat de la Guyane à l’heure où nous écrivons ces lignes.


