Yannick Xavier : " Le congrès de la CGT reste un moment d'échanges et de fraternité "
Politique

Yannick Xavier : " Le congrès de la CGT reste un moment d'échanges et de fraternité "

Propos recueillis par Romain Allimant (r.allimant@agmedias.fr)
Yannick Xavier devant le local de l'UTG en août 2021.
Yannick Xavier devant le local de l'UTG en août 2021. • S.R.

Le secrétaire général de l'Union des travailleurs guyanais (UTG) est présent cette semaine au 53e congrès de la CGT à Clermont-Ferrand. 3 questions à... Yannick Xavier sur cet événement qui nommera la remplaçante de Philippe Martinez.

  • Quel est votre rôle en tant que représentant de l'UTG au congrès de la CGT ?

L'objectif c'est de voir et comprendre comment se passe leur congrès. Après nous participons à d'autres commissions, où l'on débat avec d'autres syndicats de Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Mayotte, Nouvelle-Calédonie et Tahiti, pour pouvoir discuter de problématiques qui nous ressemblent plus que celles purement hexagonales. Depuis 1967, nous sommes liés à la CGT par un accord de coopération. Cela permet à la CGT de nous représenter sur le territoire métropolitain et d'être représentée par l'UTG sur le territoire guyanais. Il n'y a pas de subventions ou de liens financiers. Chacun est autonome et chacun est décisionnaire chez soi.

  • Comment se déroule le congrès pour le moment ? L'ambiance serait plutôt tendue ?

C'est le congrès d'un syndicat qui vit tout simplement. Il y a plusieurs lignes, plusieurs courants... Les camarades s'expriment parce qu'ils ont pu avoir des déceptions à des temps donnés. Surtout que la lutte en France connaît des pics d'intensité sur les trois dernières années. Elle résonne chez beaucoup de monde et chacun la vit de manière différente. Il peut y avoir des amertumes ou des blocages mais le congrès de la CGT reste un moment d'échanges et de fraternité.

 

 

  • Quelle est la position de l'UTG sur la participation de la CGT à la réunion prévue par le gouvernement pour la semaine prochaine ? Une invitation qui divise les syndicalistes.

Nous, nous, voulons le retrait de la réforme des retraites, tout simplement, sans négociations. Il n'y a même pas de nécessité à aller dans quelque réunion de concertation. Aujourd'hui, ce n'est pas possible parce que la majorité des médias ont vendu la réforme en disant que la France est un territoire en retard en comparaison de ses voisins européens qui ont déjà passé l'âge de départ à la retraite à 64, 65, 66 ans. Mais ils oublient de dire que la durée de cotisation dans tous ces pays est inférieur à 40 ans. Aujourd'hui, on est complètement contre toute forme de négociations. Il faut arrêter cette réforme, c'est tout. Comme la loi sur l'obligation vaccinale : il n'y a pas de négociations à avoir, il faut que ça s'arrête.