Quelles sont les avancées concrètes autour de
la question du chlordécone sur les deux années écoulées
?
Le chlordécone est un sujet qui touche
directement ou indirectement tous les Guadeloupéens et
Martiniquais. J'ai pu en prendre toute la mesure lors de mes
nombreux échanges avec les élus des Antilles, et à chaque fois que
je me suis rendu sur place en début d'année. J'ai pu voir à quel
point ce dossier suscite à la fois des attentes légitimes et de
vives émotions de la part des citoyens. C'est pourquoi nous
devions aller encore au-delà des actions fortes déjà engagées sous
l'impulsion du président de la République qui, le premier, en 2018,
a reconnu la part de responsabilité de l'État. Je rappelle que
depuis cette date, un arsenal de mesures a été mis en place pour
traiter les conséquences de cette pollution. L'État mobilise des
moyens importants : comme vous le savez, aujourd'hui, les analyses
de chlordécone dans le sang sont gratuites et chaque personne
dispose d'un accompagnement adapté, tout comme les analyses de sols
pour les agriculteurs et les particuliers. À cela s'ajoute l'aide
financière aux pêcheurs impactés par cette pollution, sans oublier
le fonds d'indemnisation des victimes de pesticides en place, et
dont l'accès est désormais facilité par la reconnaissance du cancer
de la prostate comme maladie professionnelle. Depuis 2018, nous
avons aussi engagé de nombreux travaux de recherche et récemment,
un appel à projets qui a permis de sélectionner six projets sur la
dépollution des sols ou la santé des femmes, avec une enveloppe de
5,5 millions d'euros, en partenariat avec la région Guadeloupe et
la Collectivité territoriale de Martinique.
Le rapport de l'Office parlementaire
d'évaluation des choix scientifiques et techniques remis début mars
critique les plans précédents et reconnaît le plan
Chlordécone...