« Marie-Laure Phinéra-Horth ne se retranche pas dans un camp »
CAYENNE

« Marie-Laure Phinéra-Horth ne se retranche pas dans un camp »

Propos recueillis par Pierre-Yves CARLIER
Jean-Christophe Lagarde, secrétaire général de l'UDI (photo d'archives)
Jean-Christophe Lagarde, secrétaire général de l'UDI (photo d'archives)

L'UDI (centre droit) soutient le maire sortant aux municipales. Son secrétaire général, Jean-Christophe Lagarde, explique pourquoi.

Pourquoi soutenez-vous Marie-Laure Phinéra-Horth ?
Elections municipales 2014.Tout simplement parce que nos responsables locaux, Damien Valette et Franck Dubos, nous ont fait part de ce choix. Ils ont pris acte du fait qu'on n'est plus dans le cadre d'une liste politique classique, mais avec une liste largement ouverte à la société civile et aux différentes tendances.
Le bilan de Marie-Laure Phinéra-Horth vous a-t-il convaincu ?
Marie-Laure Phinéra-Horth est devenue maire en 2010. L'UDI de Guyane et ses représentants considèrent que le travail engagé doit être poursuivi. En quatre ans, un maire ne peut pas tout changer. Mais ce qui a été fait constitue une base sérieuse.
Vous n'aurez qu'une place éligible sur quarante-cinq, certainement pour Franck Dubos. N'avez-vous pas l'impression de vous faire rouler ?
L'UDI est un parti qui n'a que dix-huit mois d'existence. En Guyane, il n'a que quatre mois. Je ne prétends pas qu'on soit le parti le plus puissant de Guyane, ni même de Cayenne. L'UDI ne serait pas en capacité de constituer une liste. Le fait d'être dans une équipe est une bonne base. [...] L'élection municipale arrive un peu tôt pour nous, mais avoir quelqu'un aux élections municipales à Cayenne est une bonne chose.
Avez-vous discuté avec Alex Weimert ?
Non. Nous avons été sensibles au fait que le maire sortant ne cherche pas à se retrancher dans un camp, mais fasse une liste ouverte. Sa démarche est plus conforme à ce que nous sommes.
Profitez-vous de l'éclatement de l'UMP pour essayer de reconstituer la droite autour de vous ?
Même si nous ne pouvons pas nous réjouir des difficultés de l'UMP, le fait que l'UDI se structure au même moment est une bonne chose. Nous offrons à tous les Guyanais la perspective d'un parti d'opposition nationale, qui ne fait pas d'obstruction, et qui accepte, au niveau local, de travailler avec des gens qui ne partagent pas le bilan que nous faisons des premiers mois de François Hollande.
« Être force de proposition »
En cas de victoire, les différentes sensibilités qui se sont réunies autour de Marie-Laure Phinéra-Horth vont devoir discuter de leurs délégations. Franck Dubos avoue un intérêt pour « la politique de la Ville. Il y a un écart grandissant entre les aspirations des citoyens et leur participation politique. Ce n'est pas propre à Cayenne. Il faut une politique dans les quartiers, avec les personnes âgées, avec les jeunes. Il faut redonner aux Cayennais de l'intérêt pour la politique. Nous sommes dans ce registre, mais nous restons ouverts aux propositions. Certains élus qui retournent avec elle ont déjà des attributions et voudront peut-être les conserver. »

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