Un congrès des élus comme une étape de plus

Le congrès des élus de samedi 13 mai ne doit être considéré que comme un énième jalon sur la longue route du changement statutaire. C'est le message que passe plusieurs élus de haut rang alors que les pierres d'achoppement atterrissent en nombre et les unes après les autres dans le jardin des autonomistes.
“L'Alpe d'Huez ne se joue pas dans le dernier virage, mais dans les premiers lacets. Le congrès des élus de demain n'est qu'un des 24 virages qui nous attend”. La métaphore nous vient d'un élu dans le premier cercle de l'exécutif local.
Alors que depuis des mois et des mois, le congrès des élus représentait l'ultime étape locale du processus d'évolution statutaire, il ne devient plus qu'un passage vers l'autonomie.
Il faut dire que depuis plusieurs semaines, la brèche ouverte par les nations autochtones ne cesse de s'élargir.
L'avant-projet concocté par une cinquantaine de personnes, dont une trentaine très assidue, lors de plus de 20 réunions du comité de pilotage, a essuyé des refus douloureux de la part des Amérindiens, des peuples bushinengué puis récemment du monde économique.
Les sujets qui sèment la zizanie semblent autant inexpugnables que multiples : place dans l'Europe, le coût des normes européennes, la place des minorités, le corps électoral, la fiscalité et le développement économique...
Sur ce dernier point, le scepticisme, a minima, “la peur” selon le mot d'Antoine Karam, ancien président de région, règne chez les socioprofessionnels (lire ici). Ces derniers réclament la création, par la Collectivité Territoriale(CTG) d'un “pool d'experts au sein d'un conseil stratégique de développement économique”.