En Amazonie, la souillure de l'or noir

L'Equateur est devenu une puissance pétrolière avec 13 milliards de dollars par an de revenus au détriment de sa population et de son environnement victime de « la plus grande pollution pétrolière de l'histoire ».
C'est ici que tout a commencé, un jour de février 1967. Le "puits n°1 de Lago Agrio" fut le premier puits de pétrole perforé en Equateur, par le consortium américain Texaco-Gulf, ouvrant l'ère de l'or noir en Amazonie équatorienne.
"Ce jour là, ministres et officiels se sont baignés dans le pétrole. Puis ils ont tout balancé à la rivière derrière... ça commençait bien...", ironise Donald Moncayo, coordinateur général de l'Union des victimes de Texaco (UDAPT).

Cinquante-six ans plus tard, le pétrole - premier produit d'exportation du pays - continue de couler à flots. Lago Agrio (nord-est) est devenue la capitale pétrolière du pays, la forêt recule inéluctablement et la pollution poursuit ses méfaits, accusent les activistes locaux.
Du puits n°1, il reste aujourd'hui la pompe d'acier à tête de cheval, figée au milieu d'une pelouse verte, surmontée...