En Amazonie, la souillure de l'or noir
Environnement

En Amazonie, la souillure de l'or noir

La rédaction avec l'AFP
Le militant Donald Moncayo Jimenez montre ses mains couvertes de déchets d'hydrocarbures, le 14 janvier 2023 à Lago Agrio, en Equateur
Le militant Donald Moncayo Jimenez montre ses mains couvertes de déchets d'hydrocarbures, le 14 janvier 2023 à Lago Agrio, en Equateur • PEDRO PARDO

L'Equateur est devenu une puissance pétrolière avec 13 milliards de dollars par an de revenus au détriment de sa population et de son environnement victime de « la plus grande pollution pétrolière de l'histoire ».

C'est ici que tout a commencé, un jour de février 1967. Le "puits n°1 de Lago Agrio" fut le premier puits de pétrole perforé en Equateur, par le consortium américain Texaco-Gulf, ouvrant l'ère de l'or noir en Amazonie équatorienne.

"Ce jour là, ministres et officiels se sont baignés dans le pétrole. Puis ils ont tout balancé à la rivière derrière... ça commençait bien...", ironise Donald Moncayo, coordinateur général de l'Union des victimes de Texaco (UDAPT).

Le militant Donald Moncayo Jimenez devant une installation pétrolière de PetroEcuador, le 14 janvier 2023 à Shushufindi, dans le nord-est de l'Equateur
Le militant Donald Moncayo Jimenez devant une installation pétrolière de PetroEcuador, le 14 janvier 2023 à Shushufindi, dans le nord-est de l'Equateur • Pedro PARDO

Cinquante-six ans plus tard, le pétrole - premier produit d'exportation du pays - continue de couler à flots. Lago Agrio (nord-est) est devenue la capitale pétrolière du pays, la forêt recule inéluctablement et la pollution poursuit ses méfaits, accusent les activistes locaux.

Du puits n°1, il reste aujourd'hui la pompe d'acier à tête de cheval, figée au milieu d'une pelouse verte, surmontée...