« Je travaille pour l'État mais il
m'oublie. J'attends des règlements sur 2009, 2010 et 2011... Pour
cette année, on n'a pas touché un centime! » Dans le hall des pas
perdus du palais de justice, les plaintes des interprètes et
traducteurs se multiplient. Les confidences traduisent une
situation difficile. « Je me suis juré de ne pas me rendre malade
avec cela, pourtant je suis endettée jusqu'au cou » lance l'une des
interprètes, reconnaissant que certaines de ses collègues ont
craqué.
« Ma banque m'accorde un découvert de 1 500
euros. Je suis à plus de 3 500 euros de découvert et deux mois de
loyer en retard. Pour faire face, j'ai dû vendre mes bijoux » ,
poursuit une autre alors qu'une troisième préfère rire d'avoir vu
débarquer à son domicile un huissier pour...