Ecocide : les « bandits de l’environnement » seront-ils punis en Guyane ?
LE DOSSIER

Ecocide : les « bandits de l’environnement » seront-ils punis en Guyane ?

Jade LETARD-METHON
Vue aérienne de la zone déboisée de la forêt amazonienne causée par des activités minières illégales au Brésil. La déforestation et l'extraction illégale d'or détruisent la forêt et contaminent les rivières avec du mercure (Photo : D.R)
Vue aérienne de la zone déboisée de la forêt amazonienne causée par des activités minières illégales au Brésil. La déforestation et l'extraction illégale d'or détruisent la forêt et contaminent les rivières avec du mercure (Photo : D.R)

Le gouvernement a annoncé la création prochaine d'un « délit d'écocide » : une communication qui créé des remous dans le milieu local de la préservation de l'environnement. (Ce dossier est extrait de notre hebdomadaire, paru le 04/12)

 «Autrefois vous polluiez, vous gagniez, demain vous polluerez, vous paierez jusqu'à dix fois le bénéfice que vous auriez fait si vous aviez jeté vos déchets dans le fleuve».

C'est ainsi que le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti a annoncé conjointement avec la ministre de la Transition Ecologique, Barbara Pompili, la création d'un délit d'écocide. Les contrevenants vont encourir de 3 à 10 ans d'emprisonnement selon qu'il s'agit d'une infraction d'imprudence, d'une violation délibérée d'obligation ou, d'une infraction intentionnelle ». Une peine qui sera assortie d'amendes pouvant aller de 375 000 à 4,5 millions d'euros.
Mais au fait, c'est quoi un « écocide » ?

Vous aurez sûrement reconnu « cide » du latin occidere, qui signifie « tuer » ; « éco », vient, lui, du grec « OIKO » et désigne la « maison ». Le mot écocide définit donc une atteinte grave portée à l'environnement, qui entraîne des dommages majeurs à un ou plusieurs écosystèmes et qui peut aboutir à leur destruction.

C'est depuis 1947 que le concept de crime d'écocide est discuté par toutes celles et ceux qui cherchent à préserver l'environnement, et plus particulièrement à la Commission du droit international. À cette époque, il s'agissait de préparer le Code des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité, ces crimes internationaux « les plus graves qui engagent la responsabilité individuelle, sans préjudice de toute responsabilité étatique », selon Anne Marie La Rosa, experte en droit international. Depuis...

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