Ecocide : les « bandits de l’environnement » seront-ils punis en Guyane ?
Le gouvernement a annoncé la création prochaine d'un « délit d'écocide » : une communication qui créé des remous dans le milieu local de la préservation de l'environnement. (Ce dossier est extrait de notre hebdomadaire, paru le 04/12)
C'est ainsi que le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti a annoncé conjointement avec la ministre de la Transition Ecologique, Barbara Pompili, la création d'un délit d'écocide. Les contrevenants vont encourir de 3 à 10 ans d'emprisonnement selon qu'il s'agit d'une infraction d'imprudence, d'une violation délibérée d'obligation ou, d'une infraction intentionnelle ». Une peine qui sera assortie d'amendes pouvant aller de 375 000 à 4,5 millions d'euros.
Vous aurez sûrement reconnu « cide » du latin occidere, qui signifie « tuer » ; « éco », vient, lui, du grec « OIKO » et désigne la « maison ». Le mot écocide définit donc une atteinte grave portée à l'environnement, qui entraîne des dommages majeurs à un ou plusieurs écosystèmes et qui peut aboutir à leur destruction.
C'est depuis 1947 que le concept de crime d'écocide est discuté par toutes celles et ceux qui cherchent à préserver l'environnement, et plus particulièrement à la Commission du droit international. À cette époque, il s'agissait de préparer le Code des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité, ces crimes internationaux « les plus graves qui engagent la responsabilité individuelle, sans préjudice de toute responsabilité étatique », selon Anne Marie La Rosa, experte en droit international. Depuis...