La SARA lance un pôle énergie renouvelable
ECONOMIE

La SARA lance un pôle énergie renouvelable

Elias HALILE-AGRESTI (e.halile-agresti@agmedias.fr)
Patricia Triplet, cheffe du développement stratégique énergie renouvelable en Guyane, pour la SARA
Patricia Triplet, cheffe du développement stratégique énergie renouvelable en Guyane, pour la SARA • EHA

 La Société Anonyme de Raffinerie des Antilles lance un pôle énergie renouvelable. Entretien avec sa responsable, Patricia Triplet.

Bonjour Madame Triplet, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je suis Patricia Triplet, cheffe du développement stratégique énergie renouvelable en Guyane, pour la SARA, depuis le début du mois de mai dernier. Ces trois dernières années, j'étais directrice d'un pôle d'innovation spécialisé dans la transition énergétique et écologique, en Guadeloupe.
En quoi consiste ce pôle énergie renouvelable ?
Je ne peux pas évoquer tous les dossiers, mais l'idée c'est d'identifier les possibilités que nous avons en terme de positionnement sur les énergies renouvelables. On parle d'hydrogène et de bio-carburant, bien-sûr, mais pas seulement. Pour cela, nous ferons appel à des experts, notamment locaux. Et puis il y a un aspect communication et sensibilisation du grand public qui est fondamental. C'est un pôle qui est opérationnel, même s'il est toujours en cours de développement, et qui atteindra son plein potentiel dans les prochaines semaines.
Qu'est-ce que ce pôle peut changer pour les habitants et pour le territoire ?
Premièrement, il faut que les solutions que nous proposons soit économiquement viables, pour l'entreprise, comme pour la population. Il n'est pas question de proposer des énergies renouvelables qui soit plus chères que le prix actuel des carburants. Ensuite, l'impact sera nécessairement environnemental, en terme de qualité de l'air notamment, et en terme de pollution au sens large. Enfin, nous croyons que c'est une dynamique vertueuse à laquelle nous participons. C'est-à-dire que cette démarche s'inscrit dans un mouvement et une prise de conscience globale des opinions publiques, avec la valorisation de l'économie circulaire, par exemple. La démarche est vertueuse, et elle l'est d'autant plus que, plus on fait de gestes pour l'environnement, et plus on a envie d'en faire. Nous sommes fiers de contribuer, à notre échelle, à cette démarche.
Que répondez-vous aux critiques qui disent que la SARA a contribué pendant des années à un système néfaste pour l'environnement et que ce virage écologique est avant tout une posture commerciale et marketing ?
La critique sera toujours là, mais la création de ce pôle est une première réponse, dans la mesure où nous mettons en place des solutions concrètes. Cette volonté de la SARA est réelle, et je la trouve positive. Et puis, c'est à cet échelon-là que nous pouvons avoir un impact décisif sur le changement climatique. Aujourd'hui nous sommes au travail pour proposer des solutions à la population et aux entreprises, c'est tout ce qui compte, et ce n'est que le début.