Du Laos à la Guyane, une épopée hmong
CULTURE

Du Laos à la Guyane, une épopée hmong

O.Z.

Des montagnes du Laos à l’Amazonie, La Guerre du Fou de Laurent Pipet nous invite à suivre le périple des familles hmongs réfugiées en Guyane, à travers le destin de trois personnages : un père, son jeune fils et une ancienne journaliste. Un roman prodigieux où l’aventure et la romance se mêlent pour nous plonger dans un fait historique qui a marqué la construction de la Guyane ces quarante dernières années : la migration (forcée) du peuple hmong.

 Juché sur un cyclomoteur bleu, un homme sourit discrètement, son fusil en bandoulière. Installés à l’avant et à l’arrière de l’engin, trois enfants prennent la pose avec lui.

Nous sommes en 1979. Deux ans plus tôt, les premiers réfugiés hmongs, comme la famille photographiée là, ont commencé, à s’installer en Guyane. Cette photo d’anonymes, c’est celle qu’a choisi Laurent Pipet pour illustrer la couverture de son dernier ouvrage, La guerre du Fou. Dans ce roman, le lecteur est transporté du Laos à la Guyane sur les pas des familles hmongs qui s’y sont installées. Car à cette époque, parce qu’ils ont combattu aux côtés des Français durant la guerre d’Indochine et des Américains durant la guerre du Vietnam, le peuple hmong est persécuté par le régime communiste qui prend le pouvoir au Laos en 1975.

C’est là-bas que démarre le roman. Dans un paysage splendide, la guerre s’affiche dans toute son horreur. Elle cueille les enfants, les femmes et les hommes par surprise. Elle sépare les amants et les familles. Mais elle met aussi parfois sur le même chemin des êtres que tout oppose et qui choisiront pourtant d’allier leurs destins.
Cacao, la terre promise

Avec précision, Laurent Pipet...

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