Darwyne, l’envoûtante création de Colin Niel
LITTERATURE

Darwyne, l’envoûtante création de Colin Niel

O.Z

Le dernier livre de Colin Niel nous plonge dans le quotidien de Darwyne, 10 ans, élevé par une mère seule dans un squat d’Amazonie. La Guyane, même si elle n’est pas citée, offre une nouvelle fois à l’auteur à succès un décor fabuleux et des personnages dont on se détache difficilement.

 L’innocence de l’enfance. Voilà une expression toute faite qui ne s’applique pas à Darwyne. Du haut de ses dix ans, le gamin, légèrement handicapé, n’a plus tout à fait la candeur qui sied à son jeune âge. Comment pourrait-il en être autrement avec un quotidien fait de quolibets et de mépris ? « Quand on vit entre quatre feuilles de tôles sans eau courante et de l’électricité qui arrive via un fouillis dangereux de branchements sauvages ? » Ici, c’est Bois Sec, un bidonville qui ressemble à s’y méprendre à celui de la colline de Baduel.

Darwyne y avec sa mère, Yolanda. C’est « la plus belle femme du monde » aux yeux du petit garçon qui ne rêve que d’une chose : qu’elle l’aime. Mais la mère n’exprime son amour qu’à la grande sœur qui, ayant réussi à s’extraire du bidonville, leur rend parfois visite, et à ses amants. Car des beaux-pères, Darwyne en a connu quelques-uns. Tous les mêmes selon l’enfant qui ne prend même pas la peine de retenir leurs prénoms.

Le livre s’ouvre avec l’arrivée de Numéro 8. Et l’enfant sait déjà qu’avec ce beau-père, cela se terminera « comme avec les autres ». Mais que sont devenus les autres beaux-pères ? Et quel est le rôle de Darwyne dans leur disparition? L’enfant, qui n’a pour seule alliée que la forêt environnante, doit de plus, faire face à une éducatrice ayant reçu un signalement. Pour Darwyne, celle-ci, tout comme le beau-père numéro 8, représente une menace…

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