À l'assaut des tapouilles surinamaises

À l'assaut des tapouilles surinamaises

G.A & S.B
Quatorze tapouilles ont été déroutées depuis le début de l'année. (GA)
Quatorze tapouilles ont été déroutées depuis le début de l'année. (GA)

Si la situation s'est améliorée du côté de l'Oyapock, à l'ouest en revanche, les pêcheurs illégaux ne semblent pas prêts à capituler. Pourtant, les opérations de la police des pêches sont récurrentes le long du littoral.

Les mines sont déconfites, ce mercredi matin, sur le port de Sinnamary. Il faut dire que le chef d'équipage du Sea Breeze vient d'être contraint d'abandonner son embarcation de quinze mètres aux mains de la gendarmerie. Pas de quoi rigoler. « Je vais devoir régler des comptes en rentrant au Suriname » , confie, l'air inquiet, le pêcheur d'origine guyanienne.
La nuit passée, son navire a été intercepté par une équipe de la Marine nationale au large de la crique Counamama. Comme l'explique le commandant Roddon, « c'est une zone très poissonneuse » . Voilà pourquoi les six pêcheurs clandestins ont poussé jusqu'à Sin- namary pour tendre leurs filets. « Il n'y a plus beaucoup de poissons au Suriname » , se défendait Loyd, quelques minutes après l'arrivée de l'équipe d'intervention, au beau milieu de la nuit.
Pour ce Guyanien de 32 ans, père de trois enfants, « pêcher est le seul moyen » pour nourrir sa famille. Lors d'une campagne de vingt jours en mer, il peut ainsi gagner jusqu'à 500 ou 600 dollars surinamais (environ 150 euros). À condition bien sûr que la pêche ait été bonne et que le bateau soit plein. D'après le chef du navire, celui-ci peut emporter jusqu'à deux tonnes de poisson. À bord, les conditions sont spartiates : quelques tambouilles crasseuses traînent au sol, entre deux sacs de riz. Des matelas - où ce qui y ressemble - sont entreposés à l'avant du bateau, là où un petit autel a également été aménagé....

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