Le statut de la Guyane : un fantasme électoral ?

Ces derniers temps, les Guyanais ont certainement dû se (re)familiariser avec le mot Copil (pour comité de pilotage) dans le cadre de l'évolution statutaire. Mercredi 29 mars dernier, se tenait ainsi la dernière séance de ce dernier. Le document devra être remis au Congrès des élus de Guyane avant une prochaine consultation populaire. L'occasion de faire un bond en arrière : que voulaient les candidats à l'élection présidentielle 2002 pour le statut de la Guyane ?
Notre sport à nous c'est la politique. En période électorale, tout le monde en parle. Pour preuve, le vocabulaire sportif mobilisé par les équipes de campagnes. Pour une échéance électorale on évoque volontiers le "match", les "tacles" adressés par les "concurrents", le "duel"... Nous sommes en avril 2002, c'est la danse nuptiale des candidats aux élections présidentielles. Quand bien même ils ne sauraient pas forcément situer géographiquement notre territoire, ils se prononcent sur le statut de la Guyane. Le fantasme de tous les élus guyanais. Dans son édition du 3 avril 2002, France-Guyane consacre deux pages aux dix prétendants à l'Élysée sur ce thème. "Le statut de la Guyane vu par 10 candidats" titre notre journal.
Ils veulent le bien du peuple
Commençons par Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur d'alors, estime pour sa part que la question du statut est secondaire. " Le développement économique, la promotion sociale, notamment par l'école et la sécurité me paraissent des problèmes au traitement plus...